La salle futuriste, qui n’est pas sans rappeler l’Allianz Arena munichois, avec son enrobage tout en arrondis, a été confiée au cabinet d’architectes de Los Angeles Gensler & Associates. « Ce cabinet est la référence mondiale en matière d’équipements de ce type », s’enthousiasme Antony Thiodet, directeur exécutif de l’Asvel, avec plus de 50 salles dans le monde à son actif. Parmi eux, le Staples Center à Los Angeles, le stade multifonction de Perth, le stade international de Shengjing, ou encore la Super Arena à Istanbul. Le projet villeurbannais sera toutefois leur première intervention en France.
Multifonctions et modulable, la future salle pourra aussi bien accueillir des matchs de basket, avec une jauge entre 8448 et 13 318 personnes, que du hockey, des concerts (jauge max : 13 416 places) et même des pièces de théâtre. Optimistes, ses concepteurs prévoient une occupation 145 jours par an, soit une dizaine de plus que la moyenne de ce type d’équipements en Europe. Elle devra accueillir 28 matchs de basket et une quarantaine de concerts.
C’est l’ancien site de l’entreprise ABB Entrelec à Villeurbanne qui a été choisi pour accueillir la future salle des Verts. Sur les 5 hectares du terrain, 4 appartiennent d’ores et déjà au Grand Lyon, le bout manquant étant actuellement occupé par la société de garde-meubles Home box. Celle-ci ne serait pas contre l’idée de déménager. « Un accord de gré à gré devrait être trouvé dans les toutes prochaines semaines », espère Antony Thiodet. Le maire de Villeurbanne Jean-Paul Bret avait toutefois fait la même annonce en janvier dernier déjà. Si tout se passe comme prévu, les enquêtes publiques pourraient se dérouler cet été et la demande de permis de construire être déposée en janvier 2012, pour un premier coup de pioche en septembre et l’ouverture de la nouvelle salle en avril 2015 après 20 mois de travaux.
Contrairement au projet de l’OL Land, qui enchaîne les déboires administratifs en raison d’une accessibilité insuffisante, l’Arena de l’Asvel semble être mieux lotie pour un dénouement rapide du dossier. A proximité des stations Cusset et Laurent Bonnevay du métro A, de l’arrêt Bel-Air du tram T3 et de la ligne de trolleybus C3, le site est bien desservi en transport en commun. « Nous n’avons pas les mêmes contraintes que le stade des Lumières », reconnaît Antony Thiodet, qui se réjouit qu’« aucun clignotant n’est à l’orange. »
Outre la grande salle, le complexe comprendra la Tony Parker Academy, un centre de formation avec 3 terrains dédiés, un centre médical, un studio de fitness, ainsi que des hébergements étudiants. D’un coût de 130 millions d’euros, le projet sera subventionné à hauteur de 10% par l’État dans le cadre du programme Arena 2015, le restant étant pris en charge par l’Asvel (30%) et les banques. En revanche, Arnaud Lagardère et sa holding sportive Lagardère Unlimited se sont retirés du projet.