« Je pensais que plus de monde viendrait demander conseil », s’étonne Charline, chef d’équipe à un stand Atoubus, « du coup je crois que lundi, ce sera la ruée. » La jeune femme admet néanmoins que la météo joue un rôle non négligeable : « vu le temps depuis hier, pas étonnant que les gens n’aient pas envie de s’arrêter au stand », plaisante-elle.
Comme elle, 400 agents sont sur le pied de guerre dans 80 points d’informations, installés au principaux nœuds d’échange. En place depuis mercredi, il resteront jusqu’au 10 septembre. Charline voit surtout des personnes âgées et des touristes se renseigner. Pour les autres, elle croit savoir que les plans distribués dans les boîtes aux lettres ont fait l’affaire.
Pourtant, Mathieu raconte « n’avoir rien reçu. Je sais qu’ils changent les lignes de bus mais je n’ai aucun renseignement là-dessus. » Plus loin à l’arrêt du C1, Jérémy, étudiant, n’a pas l’air plus au fait des événements. « Je ne savais même pas ce que c’était Atoubus », avoue-t-il, « je sais que le réseau change mais je n’avais pas fait le rapprochement. » Ni l’un ni l’autre ne semble cependant angoisser. Comme Marie, une autre étudiante, ils relativisent. « Mes lignes habituelles seront toutes modifiées. Ça ne m’arrange pas toujours mais faudra bien faire avec », déclare-t-elle, stoïque.
Au stand, Charline explique à un usager ce qui doit changer sur son trajet quotidien. Elle confirme que dans presque tous les cas, les gens lui posent uniquement des questions sur leurs lignes habituelles. Comme l’admet Eric : « seules les bus que je prends régulièrement m’intéressent, le reste je m’en moque un peu. »
