« On ne numérisera jamais tout », fait remarquer Benoît Van Reeth, le directeur de l’institution. Si les 3 millions de documents consultables en ligne ne représentent qu’environ 1 % du stock, elles correspondent aux demandes les plus souvent formulées. « Un lecteur sur deux vient travailler sur l’état civil », affirme Benoît Van Reeth. « C’est la mode d’ établir son arbre généalogique. » Pour leur faciliter le travail, un moteur de recherche permet d’affiner la demande en fonction de la commune, l’année et le type d’acte. Apparaissent alors des documents numérisés, dont les plus anciens remontent à 1527. A l’instar des tags sur Facebook, les internautes peuvent alors marquer les noms indiqués sur ces pages manuscrites. Cette indexation collaborative permettra par la suite de rechercher directement le nom d’une personne. Dans d’autres départements, les sites s’enrichissent de 2000 indexations par jour.
En plus de l’état civil, le nouveau site contient également 2600 plans cadastraux napoléoniens de 1808 à 1838, les résultats des campagnes de recensements, les registres des enfants assistés, les répertoires du recrutement militaire, les fichiers de la prison de Montluc et même 1551 cartes postales anciennes.
Les Archives ont commencé à numériser leurs documents il y a une douzaine d’années. Depuis 3 ans, 10 personnes ont travaillé à temps plein sur la mise en place du site qui a coûté quelques 500 000 euros. Quant aux documents qui ne sont pas numérisés, le site permet de consulter l’arborescence des archives, afin de préparer au mieux sa recherche sur place. En terme d’efficacité « c’est le jour et la nuit », assure Benoît Van Reeth. « On perd le plaisir de passer des mois à chercher un nom précis. »
Info : http://archives.rhone.fr