« Ces assises ont été demandées par la communauté universitaire », rappelle Françoise Moulin-Civil, la nouvelle rectrice de l’académie de Lyon. Impulsées par la nouvelle ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, elles doivent servir de cadre pour une nouvelle loi.
La précédente Loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU), votée par le gouvernement Fillon, est en effet restée en travers de la gorge de la communauté scientifique. « On a assisté à une reconfiguration brutale du monde universitaire », dénonce Françoise Moulin-Civil. « C’était une loi adoptée au pas de course, sans consultation », ajoute Jean-Jack Queyranne, le président du Conseil régional.
Un vaste tour d’horizon
Orientation, insertion professionnelle, financement de la recherche, collaboration avec les entreprises, carrière des chercheurs, autonomie et gouvernance des universités... les sujets ne manquent pas. Les problèmes non plus. « Nous avons raté les Initiatives d’excellence (Idex), il y a des enjeux de visibilité, le plan campus ne marche pas bien... », rappelle le préfet de Rhône-Alpes, Jean-François Carenco. « On n’est pas fabuleusement bon. »
Les assises auront lieu le 11 et 12 octobre dans chacune des deux Académies, Lyon et Grenoble, avant une journée de synthèse à l’Hôtel de région le 15, en présence du généticien Axel Kahn et de Christian Nibourel, président de l’Insa Lyon. Avec comme objectif de « devenir l’un des moteurs de l’université et de la recherche en Europe », annonce Bruno Lacroix, président du Conseil économique, social et environnemental de la Région (Ceser).