Pour faire le point, le Wine & Business Club Lyon, qui réunit tous les mois quelques 150 chefs d’entreprise et professions libérales, avait invité ces deux experts financiers. Leur verdict : si plusieurs indicateurs laissent espérer une prochaine reprise économique, d’autres secousses, sociales et politiques, sont à prévoir. Et la croissance, quand elle sera revenue, devrait rester molle. « Le refinancement des entreprises est à nouveau possible, les liquidités disponibles. », se réjouit Yuri Narozniak. Avant de tempérer : « En octobre 2008, nous sommes passés à une semaine de la rupture du système bancaire. »
« La croissance des 25 dernières années a été payée par l’endettement », poursuit l’économiste de l’assureur Gan. « La dette des États-Unis représente trois années et demie de leur PIB. » Et de conclure : « maintenant, il va falloir rembourser. »
« Il y a un rebond du marché actions depuis le début de l’année », se félicite de son côté Jean-Marie Catala. Sa croissance devrait toutefois rester faible dans les années à venir, tempère son collègue chez Gan. Avec de grandes disparités : « certains titres feront du +20%, d’autres du -20% », prévient-il. Avec des opportunités à saisir dans les secteurs de l’énergie, de l’environnement et de la santé.
Sans oublier un autre bouleversement à venir, dont Yuri Narozniak met en garde : « dans cinq ans, vous connaîtrez tous cinq entreprises chinoises leaders mondiaux, notamment dans les télécoms, le transport et l’industrie. ». Et de conclure : « le chinois est une langue, qui a de l’avenir. »