Jeudi matin, environ 1500 personnes s’étaient rassemblées, à l’appel des syndicats, devant le Centre des congrès de la Cité Internationale pour protester contre « la casse des conventions collectives du secteur médico-social ». En même temps se tenait à l’intérieur du bâtiment, l’assemblée de la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne (FEHAP).
Pour dégager les entrées du Centre des congrès, la police a fait à plusieurs reprises usage de grenades lacrymogènes. Les manifestants ont alors eu un mouvement de recul. « Sans panique », précise Pierre Coquan, secrétaire départemental de la CGT du Rhône, qui était sur les lieux. C’est alors que 3 manifestantes, salariées de la Clinique mutualiste de Saint-Étienne ont marché sur une grille au sol, en face de la brasserie de la Cité Internationale. Celle-ci, visiblement mal fixée, recouvrait les locaux techniques du Centre des congrès. Les trois manifestantes ont alors basculé dans la fosse, faisant une chute de 3 mètres.
Selon les informations du Progrès, l’une d’elles, âgée de 27 ans, s’en est sortie avec quelques contusions, tandis que ses deux collègues ont été grièvement blessées. L’une, touchée à la colonne vertébrale a dû être transportée à l’Hôpital neurologique. Jeudi soir, ses jours étaient en danger.
Au Centre des congrès, c’est la stupéfaction. « Ce genre d’accident n’arrive jamais », jure un agent de sécurité. « Les grilles sont solidement boulonnées. Il y a des cars et des camions qui passent dessus. » Reste à savoir pourquoi cette grille-là a quand même cédé. La police a ouvert une enquête mais n’a pas voulu communiquer sur l’incident.
Quant à la préfecture, elle affirme que les manifestants ont « tenté à de multiples reprises de pénétrer dans le bâtiment. Ils en ont été empêchés par les forces de l’ordre ». Pour elle, « les blessures occasionnées aux personnes ne sont pas directement liées à une charge des forces de l’ordre. »