« Chaque habitant du Rhône pourra faire preuve d’hospitalité et de convivialité », ironise le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, qui a veillé à ce que les places d’hébergement soient mieux réparties sur le territoire du département. « Avant le sujet n’était pas assez bien partagé dans le département », note Alain Marc, préfet délégué pour l’égalité des chances. Cette année, 10 communes accueilleront des sans-abris, même si le gros des installations se concentre à Lyon, Villeurbanne, Bron et Décines.
Le dispositif hivernal sera en vigueur du 1er novembre au 2 avril. Les places ne seront toutefois disponibles qu’au fur et à mesure de l’évolution des températures. En revanche, une fois qu’un centre est ouvert, il le restera jusqu’au bout.
Pensionnat, locaux administratifs, caserne, foyers, villages mobiles ou encore hôtels, la variété des sites mis à la disposition des SDF est vaste. Les hôtels (60 places) ne resteront toutefois qu’un moyen de dépannage. « Ce n’est pas la meilleure des solutions, parce que les personnes hébergées ne peuvent pas faire la cuisine », souligne Jean-François Carenco.
En revanche, l’ouverture de gymnases n’est prévue qu’en dernier recours, et pas plus que 10 jours d’affilé. L’hiver dernier, le gymnase Duplat (Lyon 1er) avait été réquisitionné pendant 40 jours. Cette année, 5 installations sont concernées, dans les 2ème, 5ème, 6ème, 8ème et 9ème arrondissements.
Nouveauté cette année : à la demande de Cécile Duflot, un diagnostique doit être établie pour chaque sans-abri qui arrive dans l’un des centres. Un « plan stratégique » sera établi début 2013 pour « mieux préparer la sortie » des personnes à la fin de la période hivernale.
Le dispositif coûte 4,2 millions d’euros. A côté des mesures hivernales, le préfet dispose toute l’année de 2852 places réservées aux SDF, pour un budget de 27,5 millions d’euros. En 2011, 1085 personnes ont pu quitter le dispositif pour intégrer un logement social ordinaire, ce qui fait dire au préfet que « l’hébergement d’urgence, ça marche ».