« Beaucoup de gamins ont l’impression que les filles sont des objets à leur disposition », s’inquiète Farid Dekhli, président du comité régional de l’association, dénonçant l’image véhiculé par Internet, mais aussi par la publicité et certains magazines. Ni Putes ni soumises compte se mobiliser dans les collèges et lycée, ainsi que des MJC et centre sociaux, pour éduquer les jeunes au respect entre eux. L’association tient également une mallette pédagogique à la disposition des enseignants.
« Je suis en état de sidération totale », s’écrie Michèle Vianès, dénonçant la remise en liberté des 4 garçons interpellés par la police. « Il faut une sanction immédiate. La justice aurait dû les mettre dans un centre fermé », s’étrangle la présidente de l’association Regard de femmes, qui dit être en contact avec la famille de la victime. « La petite est très très perturbée », avance Michèle Vianès, refusant toutefois de dire si la famille a fait l’objet de pressions depuis les faits.
Armées de pancartes et de photos barrées de la phrase « Ici on viole », les militantes sont allées à la rencontre des passants et notamment des jeunes. Avec des résultats mitigés. « Les garçons ne se sentent pas concernés », regrette Charlotte, l’une des bénévoles. « Ce n’est que quand je leur dis que la fille aurait pu être leur sœur, qu’ils réagissent ». La jeune militante affirme que l’une des filles interrogées avait été elle-même victime d’un viol, alors qu’elle n’avait que 13 ans. « Elle ne s’en est pas bien sortie », assure Charlotte. « Elle y pense encore tous les jours. »
Toutes les photos du flashmob sont sur www.facebook.com/lyoninfo.