Délimité à l’ouest par la ligne de chemin de fer, à l’est par la rue Pierre Delore et la route de Vienne et au sud par l’avenue du Dr Georges Levy, le secteur se trouve à cheval sur le 8ème arrondissement et Vénissieux. C’est un quartier ou les pavillons côtoient tantôt des immeubles modestes de quelques étages, tantôt de grandes barres dans une succession assez anarchique.
Ce territoire s’est constitué sur un ancien faubourg de la ville qui avait, dans l’ensemble, peu évolué depuis. Ce n’est que récemment qu’il a connu une certaine dynamique, gagnant 1500 habitants depuis 1990, ce qui porte le total à 19 000, répartis à peu près pour moitié sur les communes de Lyon et Vénissieux.
De nombreuses constructions en cours
800 logements sont actuellement en cours de construction ou viennent d’être livrés. Et avec eux, leur lot d’équipements publics. L’école Marie Bordas a été détruite et va être reconstruite pour accueillir 18 classes, contre 10 auparavant. Un autre groupe scolaire est prévu aux côtés d’un collège sur le site de l’ancienne usine de moteurs Patay... quand le Grand Lyon l’aura acquis.
Une autre friche industrielle, récemment dépolluée, doit accueillir des PME au sein d’une nouvelle zone d’activités. Abritant auparavant les usines Givaudan, spécialisées dans les arômes, le site accueillait au plus fort de son histoire quelque 180 salariés. Là aussi, les négociations sont en cours entre le propriétaire du terrain et le Grand Lyon.
Un petit parc de 3 hectares, le Clos Layat, doit apporter un peu de verdure, et une annexe de la MJC de Monplaisir, place Garon-Duret, des activités culturelles aux habitants.
Un nouvel axe fort
Mal desservi par les transports en commun, le quartier sera raccordé au futur tramway, dont le nom de code est pour l’instant A7. Il s’agit du prolongement de la ligne T1 à partir de Debourg (où elle arrivera début 2014), traversant le 7ème, avant de rallier les hôpitaux Est (Bron) et la Doua (Villeurbanne).
« Le Grand trou sort un peu de son trou », se félicite Gérard Collomb, qui entretien une relation toute particulière avec ce quartier. « A mon arrivée à Lyon en 1966, j’y ai loué une chambre », se souvient ce natif de Chalon-sur-Saône. « Mon oncle qui tenait une épicerie dans le quartier, connaissait une vielle dame qui louait deux chambres au dernier étage de sa maison. J’y suis resté trois ans. » Enfin, pas tout à fait en arrivant à Lyon, car le tout premier point de chute du jeune étudiant se trouvait à Jean Macé. Une demeure qui posait cependant quelque souci au futur maire de la ville : « le propriétaire ne voulait pas que je monte des jeunes filles dans ma chambre, alors j’ai déménagé. »