« Depuis bientôt 3 mois des enfants sont ballotés eux aussi et traînent d’un lieu à un autre tous les 10 jours », s’insurge Gilberte Renard du collectif Classes qui s’investit dans la scolarisation des enfants Roms. Selon elle, les changements répétés de lieu d’hébergement les empêchent de suivre une vie scolaire normale. « Les enfants peuvent difficilement aller à l’école dans ces conditions car chaque semaine ils doivent prendre des itinéraires différents pour s’y rendre. »
Une rencontre avec le préfet le 12 janvier dernier devait permettre de trouver un lieu plus pérenne, ouvert jusqu’à la fin de la trêve hivernale. Depuis, le situation n’a guère évolué. « Nous sommes en train de chercher », déclare la préfecture. « Les associations avaient fait des propositions concrètes permettant d’accueillir les personnes dans un délai très court », s’offusque Gilberte Renard. A savoir les cliniques Monplaisir, du Parc, et de la Roseraie à Vénissieux, la polyclinique des Minguettes ou encore la résidence pour personnes âgées de St Just. « Pour certaines il n’y aurait même pas de travaux à effectuer. Ce ne sont pas les hébergements et les logements qui manquent, seulement une volonté de les ouvrir. »
En plus des changements de lieu, les associations dénoncent une capacité d’accueil insuffisante. « Actuellement une centaine de personnes, peut être même plus, dorment dans la rue », estime Gilberte Renard.
Info : Rassemblement jeudi 10 février de 8h à 9h, devant le collège Bellecombe, 161 avenue Thiers, Lyon 6ème
