Le maire a salué « la dignité et l’exemplarité de leur réaction ». Un avis partagé par le ministre de l’intérieur qui a ajouté : « Ils n’ont aucun sentiment de vengeance et sont animés d’un souci de justice », a-t-il déclaré. Avant d’affirmer que « ce drame pose la question du trafic des armes ». Selon lui, la réglementation actuelle « est devenue inefficace car trop tatillonne pour les honnêtes gens et impuissante face aux trafiquants ». « Les délinquants peuvent se procurer des armes trop facilement », a-t-il jugé. Il a alors demandé aux préfets de dresser d’ici un mois une cartographie précise des lieux de trafics département par département.
Puis, il a profité de l’occasion pour se dire favorable à deux dispositions en préparation destinées à renforcer l’arsenal sécuritaire : un projet de loi créant un « délit d’appartenance à une bande violente », qui sera débattu en janvier à l’Assemblée nationale, et l’instauration d’un couvre-feu pour mineurs de moins de 13 ans. Des mesures toutefois sans rapport avec la fusillade de dimanche, qui a eu lieu en fin d’après-midi, et non la nuit, et n’était pas le fruit d’un conflit entre bandes.