La deuxième édition du salon dédié à la robotique Innorobo présente pendant trois jours les dernières trouvailles des sociétés, laboratoires et centres de recherche. Le salon comprend plus de 120 stands et pavillons (contre 80 en 2011), organisés autour de six thèmes :
Robotique domestique
Robotique médicale et de santé
Les Robots dans la ville
Robotique éducative et de loisirs
Interface et interaction Homme-Robot
Cloud Robotics
Si la plupart des modèles exposés sont encore au stade de prototype ou destinés à la seule recherche, certains sont déjà proposés au grand public. C’est le cas du robot bébé phoque du Japonais AIST. La grosse peluche réagit aux caresses, pousse de cris et cligne des yeux. Destiné à lutter contre la dépression ou aider les personnes atteintes de démence, il a un coût : 4600 euros.
Star de la première édition du salon en 2011, Nao, un humanoïde programmable d’environ 58 cm de hauteur, est capable de parler et de danser. 480 universités, laboratoires et écoles l’utilisent déjà pour leurs travaux. Le robot qui coûte 12 000 euros pièce, doit bientôt être décliné en version grand public. Outre un prix plus abordable, il lui manque toutefois encore des applications utiles concrètes. Pour cela, un Nao Store verra prochainement le jour, proposant des programmes, à l’image d’une boutique d’applis pour smartphone.
Génération Robots, une société informatique basée en Gironde, s’est d’ores et déjà mise sur les rangs en développant un programme qui permet au petit bonhomme de jouer à Puissance 4. Une application qui permet également de cerner les limitations de cette première génération de robots domestiques. Maladroit dans ses mouvements, Nao prend encore beaucoup de temps pour évaluer le jeu, avancer, glisser sa pièce, puis reculer pour contempler - et commenter - le résultat.
Les sociétés asiatiques en pointe
Outre les Japonais, les constructeurs coréens sont à nouveau très présents au salon. Parmi celles-ci, on trouve Yujin Robot, qui présente plusieurs modèles de machines éducatives, d’ores et déjà utilisées dans certaines écoles coréennes. Ils apprennent l’anglais aux écoliers, ou les amusent avec des jeux et des quiz. Mobiles, ces robots se déplacent dans la classe mais peuvent tout aussi bien travailler comme serveur dans un restaurant. Une quinzaine d’établissements coréens font déjà appel à leurs services.
Un marché en plein boom
Entre 2009 et 2010, la robotique de service à usage professionnel est passée d’un marché de 13,5 à 16 milliards de dollars, tandis que 8,7 millions robots à usage personnel (domestiques et loisirs) ont été vendus. Le marché de la robotique est estimé à une centaine de milliards de dollars dans seulement dix ans.
Toutes les photos du salon sont sur www.flickr.com/lyoninfo