« Nous refusons la politique du pilori pour les immigrés », scande Mohamed, membre du collectif. La journée sans immigrés doit selon lui tirer la sonnette d’alarme à un an des présidentielles. Le retour du débat sur la laïcité, l’interprétation de l’histoire faite par certains groupuscules et le retour en force des identitaires, notamment à Lyon, sont pour le collectif autant de preuves de la banalisation du discours anti-immigrés.
Pourtant, cette deuxième édition de la journée sans immigrés est loin d’être un franc succès. Alors que l’année dernière, une cinquantaine de personnes s’étaient rassemblées, ils n’étaient plus qu’une vingtaine mardi. Mohamed le déplore mais ne s’en étonne pas : « les jeunes passent d’une lutte à l’autre selon la mode du moment. » Pourtant la mode semble bien à l’antiracisme et antifascisme comme le prouvait le rassemblement de la semaine précédente, place Jean Macé. « Le collectif de la journée sans immigrés y était. Nous communiquons sur les mêmes sites internet, mais nous ne pouvons pas obliger les gens à se mobiliser. »
Une dizaine de membres du collectif devaient ensuite se rendre à l’établissement du sang de Gerland pour montrer que « les immigrés continuent de donner leur sang pour la France ». Une démonstration forte de symbole qui devrait se renouveler tous les ans. L’objectif de la prochaine journée sans immigrés à Lyon sera d’ailleurs de stationner un camion de collecte du sang directement sur la place des Terreaux.
Toutes les photos de la manifestation sont sur www.facebook.com/lyoninfo