En 2007, les associations écologistes réunies au sein de l’Alliance pour la planète avaient appelé la France à éteindre ses lumières pendant 5 minutes. Trois millions de foyers se sont mobilisés, les villes ayant éteint leurs monuments les plus emblématiques. L’initiative est reprise spontanément dans de nombreux pays. Pour renforcer le caractère spectaculaire de cet évènement, le WWF Australie étend les 5 minutes à une heure. L’opération 60 minutes pour la planète (Earth Hour en anglais) est née.
Au delà du symbole, la question de l’efficacité de ce genre d’opération mérite néanmoins d’être posée. Ainsi, en 2009 des centaines de millions de personnes dans 88 pays avaient participé, ce qui n’a pas empêché le sommet de Copenhague de se solder par un échec. Ce n’est donc pas un hasard si l’édition 2010 a lieu 100 jours après cette réunion de chefs d’état qui avait déçu tant d’espoirs. Plus de 1200 bâtiments à travers le monde seront cette année plongés dans le noir : la Tour Eiffel, les Pyramides et le Spinx en Egypte, la Fontaine de Trevi et la Tour de Pise en Italie, la Cité interdite en Chine... et l’Hôtel de ville de Lyon.
La ville de Lyon s’engage depuis 2003 à réduire la consommation électrique de son éclairage public. Actuellement les lampadaires du Vieux-Lyon, de la Presqu’île, de l’axe Jean-Jaurès-Foch sont en cours de rénovation, soit plus de 600 points lumineux concernés. L’objectif est de retrouver d’ici à 2012 un niveau de consommation équivalent à celui d’avant la mise en place du premier Plan lumière en 1989.