La saison passée a été « très contrastée sur le plan sportif », écrit le club dans un communiqué, marquée par l’« excellence des performances sportives pour l’équipe féminine et [une] saison difficile pour l’équipe masculine ». Si l’équipe féminine remporte pour la première fois la Ligue des champions et gagne son cinquième titre consécutif de championne de France, les hommes ont connu un parcours plus cahoteux. Éliminé en huitièmes de finale de la Ligue des champions, après une participation aux demis la saison précédente, ils se sont hissés tant bien que mal à la troisième place du championnat français.
Ces résultats ont logiquement eu leur répercussion sur les recettes de billetterie, qui ressortent en nette baisse de 23,4% à 19,0 millions d’euros, contre 24,8 millions l’année précédente. Les droits marketings et TV, plus gros poste budgétaire, suivent le même chemin avec une baisse de 11,2% à 69,6 millions d’euros. Les produits dérivés ont également accusé le coup. Ils n’ont rapporté plus que 24,7 millions d’euros, contre 28,2 millions un an plus tôt (-12,4%).
Si le groupe parvient à limiter la casse, c’est surtout grâce à la vente de joueurs. 21,8 millions d’euros ont été encaissés, grâce à la cession de Mathieu Bodmer (PSG), Frédéric Piquionne (West Ham), Jean-Alain Boumsong (Panathinaïkos), Jean II Makoun (Aston Villa) et surtout Jérémy Toulalan (Malaga). La saison précédente, les recettes ne s’élevaient qu’à 14,1 millions d’euros (+54,6%). On est toutefois loin des années fastes lorsque les transferts de Mahamadou Diarra (26 millions d’euros) ou Karim Benzema (35 millions) avaient permis de renflouer les caisses. En face, l’OL a dû débourser 22 millions d’euros pour le seul transfert de l’ex Bordelais Yoann Gourcuff. Au total, les investissements joueurs ont représenté 23,4 millions d’euros, la saison passée.
Malgré ses chiffres en demi-teinte, le groupe estime qu’« un redressement des résultats a été engagé sur l’exercice [malgré] un contexte économique toujours difficile ». Ainsi, les capitaux propres du Groupe s’élèvent à 104,7 millions d’euros au 30 juin 2011 et « représentent la structure financière la plus solide des clubs français ». OL Groupe dit disposer de disponibilités de 36,3 millions d’euros, grâce à plusieurs emprunts. Par ailleurs, le groupe « estime la valeur réelle de l’équipe, en incluant les jeunes joueurs, à 175 millions d’euros [soit une] plus-value potentielle de 82,1 millions d’euros ».