Principales améliorations comprises dans la charte, les écoles de pilotage doivent désormais réduire leurs vols le dimanche. Les pilotes d’avions légers devront également respecter la carte des couloirs aériens tracée essentiellement jusqu’à Décines et Saint-Priest. Un comité de suivi se réunira une fois par an sous l’égide du préfet dans le cadre de la Commission consultative de l’environnement (CCE). En contrepartie, les associations des mairies s’engagent à « reconnaître l’importance de l’aéroport de Bron ». Elles ne doivent pas construire sur les couloirs aériens définis par le Plan d’exposition au bruit, et les riverains s’engagent à faire moins de réclamations abusives. « Quand chacun s’exprime de son côté, rien ne se construit. Il faut parler et s’écouter », commente Philippe Bernard, Directeur général d’Aéroports de Lyon, lors de la conférence de presse.
« Nous voulons faire de l’aéroport de Bron un lieu de grande qualité qui fera la fierté de tous » annonce Philippe Bernard. L’aéroport Lyon Bron a en effet cristallisé les rancœurs depuis des années. « Ce qui nous gêne, c’est davantage les tours de piste et l’aviation d’affaires » résume Corinne Vincent, de l’association du Fort de Saint-Priest. Stéphane Fitoussi, adjoint au Maire de Rillieux-la-Pape, renchérit « Dans notre commune, nous avons eu 20 à 25 plaintes l’année dernière dénonçant des vols d’avions trop bas ».
Une autre charte avait déjà été signée en 1998 avec les associations de riverains et la mairie de Chassieu. Elle exprimait un engagement moral des pilotes de respecter les couloirs aériens. Puis, les choses se sont envenimées. Il a fallut attendre 2008 et les réunions de la CCE sous l’égide du préfet pour que les différentes parties se concertent de nouveau. « Nous avons fait des propositions concrètes et réalistes aux communes et aux riverains », expose Eric Dumas, directeur de l’aéroport de Bron.
Si tous soulignent le progrès réalisé avec cette charte, les associations attendent son application pour se prononcer. « Elle ne possède pas de moyens de sanction si elle n’est pas appliquée », regrette Corinne Vincent. « L’année dernière, quand on signalait des désagréments sonores à l’aéroport, ça se calmait et ça recommençait 15 jours plus tard ».