Java était une éléphante d’Asie, une espèce en voie d’extinction. Elle est née en liberté, probablement en Indonésie. Là-bas, les hommes capturent des bébés femelles, pour les dompter et les utiliser pour le travail.
Puis, Java fut achetée par le cirque Amar dans les années 50 et emmenée par bateau en Europe pour subir un nouveau domptage. « On ne rappellera jamais assez que tous les éléphants des cirques français sont nés et ont été capturés dans la nature », insiste Dignité animale, qui dénonce des « numéros contre nature », imposés aux bêtes, « afin de divertir des humains ».
En 1964, lors d’un passage à Béziers, les éléphantes du cirque Amar furent soudainement prises de panique alors qu’elles rejoignaient la piste. Elles tuèrent accidentellement un enfant. Louis Pradel, maire de Lyon, estimait alors qu’il serait injuste de les abattre et décida de les héberger à Lyon. Le 15 avril 1964, Bangkok, Maouzi et Java rejoignent ainsi le nouvel enclos construit ayu parc de la Tête d’or où elles cohabiteront avec Mako, déjà présent au zoo.
L’enclos inadapté
Or, l’enclos des éléphants est « ridiculement petit », selon l’association qui estime à 4 hectares l’espace nécessaire. « Il est sordide et vétuste et ne contient aucun enrichissement pour les éléphants (tronc d’arbres, pneus etc..). En hiver, c’est pire, les éléphants, ne supportant pas le froid, ils sont confinés dans des hangars ».
Maouzi meurt le 26 février 1995 après être tombée dans la fosse qui entoure l’enclos. Inconsolable, Pankov décède le 14 février 1998 et Mako peu de temps après.
En 1999, deux nouvelles éléphantes, Népal et Baby, arrivent. Le cirque Pinder les a confiées au zoo, car elles ne s’adaptent pas au cheptel du cirque. Java non plus ne s’entendra avec ses nouvelles colocataires, et il faudra la séparer des autres en permanence. « Encore de la solitude pour cet animal grégaire », poursuit l’association de protection des animaux.
Après la mort de l’éléphante, Dignité animale appelle à se mobiliser pour que Népal et Baby, atteintes de tuberculose, « soient mises dans un sanctuaire et soignées pour vivre dans de meilleures conditions les nombreuses années qu’ils leurs restent ».
Info : www.dignite-animale.com