Ce n’est finalement plus si pressé que ça. « Les salariés [...] se posent de nombreuses questions, [...] il est normal d’apporter des réponses. C’est la raison pour laquelle la direction, [...], laissera le temps nécessaire à la réflexion et à la maturation », annonce maintenant la direction dans un communiqué. La raison de ce revirement ? Aucune organisation syndicale n’a voulu signer l’accord à la hâte. Même pas la plutôt consensuelle CFDT. « Légalement on a 15 jours pour se décider », explique Jean Gros, qui n’hésite pas à parler de « chantage à la précipitation », quant à l’échéance de vendredi dernier. Et il est bien décidé d’organiser sa consultation du personnel en ce début de semaine.
Son éventuelle signature n’aurait cependant qu’une valeur symbolique, car les signataires doivent représenter 30% des salariés, alors que la CFDT n’en pèse que 16%. Les autres, réunis en intersyndicale, restent farouchement opposé à tout accord en l’état des choses. « Il ne tient qu’à la direction de retourner à la table des négociations si elle veut éviter une fin d’année très conflictuelle », prévient le délégué CGT Jacky Albrand, cité par 20 Minutes. En clair : les syndicats continuent de brandir la menace d’une grève dure le 8 décembre et lors des week-ends avant Noël.