publicité fleche bas
actualite
Retrouvez
Lyon Info sur :
logo-facebook logo-twitter rss
Accueil > Société > La Martinière accueille un élève robotisé
Partager sur : 
Projet pilote

La Martinière accueille un élève robotisé

Les élèves de la terminale S5 ont partagé leur cours avec un drôle de compagnon ce mardi 21 janvier. Une tête ronde, deux yeux bleus, un très long cou et deux roues pour se déplacer. Il n’a pas encore de nom, ou plutôt il en change au gré des utilisations. Ce petit robot qui sera testé dès la rentrée prochaine dans trois lycées rhônalpins, devra permettre à des élèves malades de continuer à suivre leurs cours comme s’ils étaient en classe.

Ce mardi, c’est Charlotte qui a mimé l’élève absente, pour les besoins de la présentation du dispositif à la presse. Installée dans une autre classe, elle a pu guider le robot jusqu’à la place qu’elle occupe habituellement, grâce à un simple ordinateur. La caméra et le microphone du robot lui ont alors permis de suivre le cours, tandis que l’écran monté sur la tête de la machine l’a rendue visible en classe.

Le robot vient des USA mais la partie logicielle est développée à Villeurbanne par Awabot, la nouvelle société de Bruno Bonnell. « Il s’agit d’un projet unique en Europe, voire dans le monde », a assuré l’ancien président d’Infogrames. Il pilote également la phase d’expérimentation. Le projet, initié par la Région Rhône-Alpes, coûte 490 000 euros et dure deux ans. Outre la Martinière de Monplaisir, les lycées Claude Fauriel (Saint-Etienne) et Joseph Marie Carriat (Bourg-en-Bresse) accueilleront également leur petit robot.

Celui-ci n’a rien à voir avec un simple dispositif de visioconférence, a insisté Bruno Bonnell. « Lors d’une téléconférence, l’utilisateur reste un simple spectateur, même s’il peut intervenir de temps en temps, tandis que le robot assure une vraie présence de l’élève en classe. » D’autant qu’il peut suivre ses camarades dans la cour de récré ou à la cantine. « Nous sommes en train de développer un menu spécial pour lui », a plaisanté Bruno Bonnell, qui a d’ailleurs usé ses fonds de culotte sur les bancs de la Martinière en 1975.

Après la démonstration médiatique du dispositif, le travail ne fait que commencer pour la start-up villeurbannaise. « Nous devons développer l’interface qui permettra aux professeurs et élèves d’interagir avec le robot », explique Jérémie Koessler, directeur technique d’Awabot. Puis, à la rentrée prochaine, elle assurera la formation des enseignants et, au coup par coup, des élèves malades.

Ceux-ci ne nécessitent qu’un ordinateur portable (pas de tablette pour l’instant, les logiciels n’étant pas compatibles) et une connexion ADSL. Dans un premier temps, le dispositif ne s’adressera qu’à des élèves alités à la maison pour une durée relativement longue. « Suite à une jambe cassée ou une appendicite par exemple », précise Jérémie Koessler. Mais il ne fonctionne pas encore à l’hôpital.

« Le robot doit rester un moyen supplémentaire », a toutefois prévenu Georges Kighelman, proviseur du lycée. « Personne ne rêve d’une classe remplie de robots. » Et il n’est pas non plus question de le laisser perturber le cours. « Si l’élève a décidé de chanter à tue-tête, le prof pourra éteindre le robot. Ça reste une machine », a rassuré Bruno Bonnell.

Photo : © Michael Augustin

Publié le : mardi 21 janvier 2014, par Michael Augustin

Partager sur : 
 


Commenter :


modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Immigration

40 ans après, la Marche des Beurs revient à Lyon

Un collectif d'associations s'est constitué pour faire connaitre la Marche des Beurs, entreprise il y a 40 (…)
La suite
Semaine bleue

Aider les oubliés de la République

La semaine bleue, consacrée aux seniors, tombe à point nommé pour aider les personnes âgées à retrouver une vie (…)
La suite
Pas de place au 115

Mehdi, 48 ans, en fauteuil et à la rue

Sorti il y a trois semaines d'une maison de repos, après deux lourdes interventions chirurgicales, Mehdi se (…)
La suite
Maladies rares

Meyzieu : elle pleure des larmes de sang, le calvaire d'une ado

« Je ne voyais plus rien. Autour de moi, tout le monde criait ! ». Un jour d'octobre 2015, la vie d'Anissa (…)
La suite
Hommages spontanés aux victimes

Lyon en deuil

Des centaines de Lyonnais sont descendus dans la rue, pour rendre hommage aux quelque 130 morts et 350 blessés dans (…)
La suite
Des lunettes spéciales nécessaires

Éclipse solaire : attention aux yeux !

Ce vendredi 20 mars, une éclipse partielle du soleil sera visible en France. Les autorités mettent en garde contre « (…)
La suite
#noussommescharlie

Manifestation historique à Lyon pour la liberté d'expression

C'était la plus importante manifestation que Lyon n'ait jamais vue. Au moins 300 000 personnes, selon la (…)
La suite
La Une  | La ville  | Economie  | Culture  | Politique  | Ecologie  | Société  | People  | Sport  | Carrière | | Plan du site | | Nos partenaires| SPIP