« Il faut que les jeunes aient peur de perdre leur carte M’Ra comme ils ont peur de perdre leur carte bancaire », a clamé Sarah Boukaala, conseillère régionale déléguée à la jeunesse (photo). Pour cela, la carte M’ra, qui n’a quasiment pas été modifiée depuis sa création en 2002, fait peau neuve. « Une vraie politique culturelle cohérente » sera mise en place, promet l’élue. Elle comprend entre autre la possibilité de télécharger dix titres sur Internet. Un moyen de promouvoir des artistes régionaux et de lutter contre le téléchargement illégal.
Le Conseil régional s’occupe de la santé des jeunes
Le pass contraception-prévention permettra aux jeunes, garçons et filles, de consulter un professionnel de santé (infirmier, pharmacien, médecin, planning familial, laboratoire d’analyses médicales…) de manière totalement gratuite et anonyme. Ceci afin de sensibiliser les jeunes à la contraception, aux maladies sexuellement transmissibles (MST) et d’éviter grossesses non désirées et maladies. « C’est vraiment un parcours d’accès à la contraception », insiste Sarah Boukaala.
La Région souhaite également augmenter le nombre de bénéficiaires de la carte M’Ra, qui s’adresse aux jeunes Rhônalpins de 16 à 25 ans en formation (hors université). Des « médiateurs » doivent alors se rendre dans les lycées mais aussi dans les Missions locales pour faire la promotion de ce dispositif totalement gratuit pour son porteur.
Pour financer ces nouvelles mesures, la région Rhône-Alpes compte économiser 500 000 euros, sur un budget total de 25 millions, en supprimant 1 des 6 places de cinéma disponibles sur la carte et en demandant aux bénéficiaires 1 euro pour chaque place achetée dans l’un des 130 cinémas partenaires de la carte. « La culture n’est jamais gratuite », justifie Sarah Boukaala.
La nouvelle carte, qui a été présentée mercredi aux partenaires doit encore réussir son passage au Conseil régional. Le vote doit avoir lieu fin mai, pour une mise en place progressive des nouvelles mesures d’ici le mois de novembre.