80% des personnes qui poussent la porte du Secours catholique sont des femmes, premières victimes de la crise économique. Elles occupent 80% des emplois à bas salaire et 74% des temps partiels. 90% des foyers monoparentaux sont gérés par la mère.
C’est le cas de Sonya, maman de deux enfants de 9 et 13 ans, venue raconter son histoire. Au RSA, après avoir épuisé ses droits de chômage, cette ancienne auxiliaire de puériculture vit avec 250 euros par mois, une fois son loyer et ses charges payés.
« Je suis en permanence à la recherche de bons plans, fais du troc avec des amis », raconte-t-elle. « Je ne peux pas accompagner mes enfants en vacances. Heureusement, le centre social organise parfois des sorties à la journée, auxquelles nous pouvons participer ensemble. »
Autre population qui subit une précarisation grandissante : les personnes âgées. En 2011, 23% des personnes suivies par le Secours catholique, qui gère 35 antennes dans le département, grâce à 1100 bénévoles, avaient plus de 50 ans, contre 14% dix ans plus tôt, et le nombre de retraités a même triplé.
Alors que l’hiver guette, « de plus en plus de personnes n’arrivent plus à se chauffer », prévient le délégué départemental, Philippe de Dinechin. La précarité énergétique est en hausse. En 2011, l’association a distribué 94 aides pour un montant total de 15 052 euros, contre 13 dossiers et 1474 euros en 2005.
Enfin, le nombre de demandeurs d’asile est également en hausse dans le Rhône : +28,5% sur les 9 premiers mois de 2012, alors qu’il diminue légèrement en France (-0,3% ). Le département enregistre notamment une arrivée massive d’Albanais, Kosovars, Macédonien et Congolais.