Lors des Jeux olympiques de 1972, un commando palestinien prend en otage puis tue onze membres de l’équipe olympique d’Israël. Un choc qui incite de nombreux pays à se doter d’une force de police capable de faire face à une telle situation. Le 27 octobre de la même année, les premiers GIPN voient le jour en France.
Environ 200 hommes composent aujourd’hui les Groupes d’intervention de la police nationale, répartis en dix unités (Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Rennes, Strasbourg, Nouméa, Pointe-à-Pitre et Saint-Denis-de-la-Réunion). Ils sont recrutés au sein des effectifs de la police nationale au terme d’une sélection particulièrement exigeante. Chaque année, sur quelque 600 demandes, seule une vingtaine de candidats réussit à intégrer le groupe.
L’ensemble des GIPN forment, avec le Raid, la Force d’intervention de la Police Nationale (FIPN). Tandis que le Raid était intervenu dans l’assaut de l’appartement de Mohamed Merah, le GIPN a d’autres faits d’armes à son actif. C’est lui qui, le 7 juin dernier, également à Toulouse, a délogé un homme armé des locaux de Météo France. Deux semaines plus tard, il est intervenu lors d’une autre prise d’otage dans une agence du CIC, toujours dans la ville rose. Plus proche d’ici, les hommes du GIPN de Lyon ont été appelés le 6 août à Dijon pour libérer un couple, séquestré par leur gendre.
Démonstration de force devant Manuel Valls
La cérémonie des 40 ans s’est déroulée à l’Ecole nationale supérieure de la police à Saint-Cyr-au-Mont-d’or. Course-poursuite, intervention de véhicules blindés et d’un hélicoptère étaient au menu d’une démonstration qui marquait le point d’orgue des festivités.
Une Peugeot blanche fait crisser ses pneus dans la cour de l’école, coursée par une voiture de police. Les deux malfaiteurs ouvrent le feu, blessant l’un des fonctionnaires. Son collègue appelle alors le GIPN en renfort. L’occasion pour ces policiers d’élite de faire étal de leur savoir-faire et de leur matériel.
Véhicule blindé pour secourir le policier blessé, poste de commandement mobile, unité cynophile, équipage héliporté, casques, boucliers pare-balles, tenue de camouflage. Lourdement armés, il ne leur a fallu qu’une vingtaine de minutes pour déloger les deux bandits du bâtiment de l’école où ils s’étaient réfugiés.
Une démonstration qui s’est déroulée sous l’œil attentif de Manuel Valls. Le ministre de l’intérieur a tenu à saluer le professionnalisme des policiers. « Vous êtes de plus en plus indispensables dans une société qui a tendance à perdre ses repères », leur a-t-il lancé.
Avant de prendre le contre-pied de son collègue du gouvernement, Vincent Peillon. Alors que le ministre de l’éducation avait appelé à ouvrir le débat sur la dépénalisation du cannabis, Manuel Valls a insisté sur « les dégâts causés » par cette drogue, à laquelle il compte livrer « une guerre de tous les instants. »
Les photos sont sur www.flickr.com/lyoninfo