L’info tombait à pic. Une lettre du ministre de la culture, Frédéric Mitterand annonçait la bonne nouvelle : Nino d’Introna est reconduit pour 3 nouvelles saisons, le ministre le félicitant du travail accompli. Reconnu Centre dramatique national depuis 1981, le TNG fait parti du très select club des 33 institutions culturelles hexagonales (5 en Rhône-Alpes) bénéficiant de ce label.
Pour sa septième saison à la tête de l’institution, Nino d’Introna propose treize spectacles et la cinquième édition du festival international Ré-génération. A la rentrée, ce sont nos voisins d’outre-Quiévrain qui seront l’honneur avec quatre pièces présentant La Belgique dans tous ses États. Et surtout les Flamands, le directeur jugeant leurs voisins francophones un peu trop « traditionnels ».
Le spectateur découvrira ainsi Hamlet version western, avec guitare électrique et cheval de bois. « Ça joue, ça chante et ça danse », commente le directeur. Puis Première Neige et son très bel univers ludique et poétique. Troubles : ô !..., iii..., ahh ! est une petite forme de théâtre de marionnettes, qui propose des dialogues très décalés sur le thème universel de l’amour. Enfin, les Pignoufs décrit la rencontre entre deux personnages, le premier un garçon grossier, égoïste, la seconde, une belle blonde, spontanée.
Après ce voyage au plat pays, un autre, La Petite Odyssée invite à traverser les siècles, du Moyen âge aux Temps modernes. Présenté sous forme de triptyque (à voir séparément ou à la suite), ce périple n’est pas celui d’Ulysse. Ici, la voyageuse s’appelle Odyssée, une adolescente vivant au Moyen-Age. Elle a le pouvoir de remonter le temps. Normal, c’est une marionnette.
L’année 2011 démarrera avec la 5ème édition du festival Ré-génération, résolument tourné vers l’international, invitant des compagnies françaises, italiennes, espagnoles, allemandes et québécoises, avec le concours de nombreux instituts linguistiques.
De son côté, Nino d’Introna, directeur du TNG, a reprogrammé sa création de cette année Du pain plein les poches et une nouvelle, Terres. Cette dernière qui met en scène 4 acteurs, s’inspire du conflit israélo-palestinien, tandis que des classiques seront revisités avec le Bourgeois Gentilhomme, adapté par Philippe Car et Comment ai-je pu tenir là-dedans ? tiré de la chèvre de Monsieur Seguin, et nommé aux Molières 2010.