« La victoire de François Hollande est une triste nouvelle pour la France », tonne le sémillant maire du 2ème arrondissement, qui y voit « le retour aux années Mitterrand ». « François Hollande n’est pas l’homme de la situation », juge le fondateur de Lyon divers droite.
Pour Denis Broliquier, il s’agit désormais de freiner « la spirale de l’échec », qui a conduit à la « perte du sénat, des régions, des grandes villes ». Le fautif ? « La stratégie de la candidature unique » et la « non reconnaissance de la diversité de la droite », analyse ce trublion de la droite lyonnaise. « Ce n’était pas une bonne idée ».
Le calcul de Denis Broliquier est simple : il faut plusieurs candidatures de droite au premier tour, qui se rassemblent au second pour faire gagner le mieux placer d’entre eux. « Si nous ne sommes pas premier au premier tour, nous nous effacerons sans difficulté », assure-t-il.
Joignant l’acte à la parole, Lyon divers droite présente donc des candidats dans les cinq premières circonscriptions du Rhône. « Une suite légitime de notre engagement au service des Lyonnais. »
Denis Broliquier s’est réservé la deuxième, « la plus difficile » à Lyon, celle où François Hollande a obtenu 56,97%. Il y affrontera le sortant socialiste Pierre-Alain Muet, mais également Emmanuel Hamelin, candidat UMP malheureux en 2007. « On ne l’a pas souvent vu sur les marchés pour Sarkozy », raille le maire du 2ème. « Il est désavoué par sa propre famille politique, puisqu’il n’a pas souvent le droit de prendre la parole au conseil municipal. »
La plus facile, la quatrième, revient à Thierry Mouillac, jeune adjoint au maire du 6ème. Il y retrouve Dominique Nachury qui l’avait largement battu aux cantonales de 2011. Pas de quoi effrayer ce négociateur en immobilier. « Depuis, je me suis fait connaître, et beaucoup de personnes sont venues me soutenir », affirme-t-il.
Reste à savoir, sur quel programme et avec qui les candidats comptent siéger à l’Assemblée nationale. « On va être surpris des bons résultats de la démarche indépendante partout en France », veut croire Denis Broliquier qui rêve d’un mouvement national de la droite indépendante. « On verra après les élections ce qu’on fera des résultats. »
Mais d’abord, un tract sera distribué dans toutes les boîtes à lettres lyonnaises, en début de semaine prochaine.