En 2008, le gouvernement a décidé que tous les stages de plus de 3 mois devaient être rémunérés au moins 398,13 euros par mois. Depuis cette année, la durée minimum a même été ramenée à 2 mois. Pensée pour empêcher les entreprises d’abuser du système et de remplacer des CDI par des stagiaires, cette disposition a néanmoins des conséquences imprévues pour les étudiants en travail social. « Notre formation de 3 ans comporte 60 semaines de stages obligatoires », explique Barbara Fournier, une étudiante grénobloise. « Mais les associations qui nous emploient ne peuvent pas nous rémunérer. » Conséquence : de moins en moins de stages sont proposés aux étudiants. « Notre formation est donc moins complète et notre diplôme risque de ne pas être validé », déplore l’étudiante, pour qui la qualité de cette formation en alternance est en péril.
« L’État doit prendre ses responsabilités », clament les manifestants dans un tract distribué aux passants, et demandent que le gouvernement débloque des fonds pour aider les associations à payer leurs stagiaires.
Une délégation d’étudiants a été reçue pendant une heure à la DRASS sans qu’une solution concrète n’ait été trouvée. Laëtitia Michaud du Collectif régional d’étudiant en travail social (CRETS) résume la rencontre : « Une charte du stagiaire est en cours de finalisation et la DRASS nous a promis que les étudiants qui ne trouvent pas de stage peuvent la contacter. C’est quand même positif. » En attendant, une journée de mobilisation nationale est en préparation pour le mois prochain.