Or, la régie à vocation sociale a annoncé qu’elle allait faire appel dans les 64 cas où elle a été déboutée, tout comme la CSF pour les 12 autres. Pour éviter d’avoir à retourner devant le juge, l’association a écrit au maire de Lyon. Un courrier restée pour l’heure sans réponse.
De son côté, la Sacvl indique dans un communiqué : « nous continuons de penser que proposer des loyers libres à 6,50 euros par mètre-carré par mois, en 2016, est tout à fait raisonnable et justifié quand le marché moyen aujourd’hui dépasse à Lyon les 11 euros par mètre-carré par mois. » La régie assure que « ce n’est évidemment pas un combat contre nos locataires mais une question d’intérêt général et collectif. Ces augmentations devaient permettre à notre société de financer en partie l’entretien de son patrimoine immobilier en vue de faire des travaux d’économie d’énergie et d’amélioration de l’habitat. »
La Sacvl est actuellement dans une passe financière difficile. La société d’économie mixte avait dans le passé contracté des prêts qui se sont révélés toxiques. Près de 100 millions d’emprunt sont actuellement en cours de renégociation, sur une dette totale de 357 millions d’euros au 1er mars. La CSF et l’opposition municipale soupçonnent de vouloir faire reporter une partie du coût de l’opération sur les locataires. « Contrairement à la méthode Coué employée par le président de la Sacvl, nous avons bien le sentiment que ce sont les locataires qui font aussi les frais de cette gestion calamiteuse », accuse l’ancien maire du 3ème Patrick Huguet (NC).
Info : lundi 19 septembre à 15h30, place de la Comédie, Lyon 1er