Sur son rôle, Billie Frechette, la petite amie de Dillinger
C’est quelqu’un de très positif, malgré les difficultés qu’elle a traversées. Je me suis beaucoup documentée, ai rencontré des membres de la tribu indienne des Menominee (dont était issue la mère de Billie, le père ayant été canadien-français, ndlr), me suis plongée dans leur culture. Je me suis également entretenue avec des femmes de prisonniers. Michael (Mann, ndlr) voulait que je comprenne les sentiments d’une femme de détenu qui ignore de quoi demain sera fait.
J’ai aussi regardé un maximum de films de cette époque, comme Babyface de 1933. Je suis tombée en amour de Barbara Stanwyck.
Sur son accent anglais
Ce n’est pas le premier film que je tourne en anglais (c’était Big Fish de Tim Burton en 1994, ndlr), mais cette fois-ci je devais incarner une américaine. J’étais très stressée, car je ne savais pas si j’allais faire du bon travail. En anglais, si on ne mets pas l’accent tonique comme il faut, cela peut changer le sens d’un mot. Comme je n’ai pas immédiatement les bons réflexes, j’ai travaillé avec une coach, pour acquérir l’accent mid-west. J’espère que c’est réussi.
Sur le film
Une belle histoire d’amour et en même temps, une fresque du Chicago des années 30 et de la Grande Dépression. Malgré le contexte, on sent l’envie des gens de vivre.
Sur son partenaire Johnny Depp
C’est quelqu’un de simple, de facile d’accès. Sur le tournage il m’a beaucoup soutenu. Parfois, il fallait faire 30 prises de la même scène parce que je n’étais pas à l’aise avec mon accent.
Sur Michael Mann, le réalisateur
C’est quelqu’un qui a un grand respect pour la gente féminine. Bien qu’il tourne des films d’hommes, il y a toujours une place particulière pour les femmes. Il voulait me rencontrer après m’avoir vu dans La Môme. Mais je ne sais pas s’il cherchait spécifiquement une actrice française, bien que mon personnage ait des origines françaises.