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Discothèque le Life

« Dans la nuit, il faut des putes et la fête »

« A Lyon, les deux choses à abattre sont le cul et la fête », s’insurge Pierre Chambon, l’un des deux patrons de la boîte de nuit le Life. Ainsi lors d’une récente réunion publique dans le 7ème, les principales revendications des habitants concernaient la prostitution à Gerland et les nuisances nocturnes générées par la discothèque de la rue de Cronstadt.

Le Life, qui accueille entre 500 et 700 jeunes en moyenne et jusqu’à 1200 lors des grosses soirées, est avec ses 1200m² de surface l’un de plus grands clubs de Lyon. Tapi au fond d’une petite ruelle qui débouche sur la voie ferrée, voisin d’un hôtel des ventes et adossé à un terrain vague, on ne peut pas dire que l’établissement se soit installé à l’endroit le plus densément peuplé de la ville. Et pourtant, quasiment depuis son ouverture en 2003, l’ancien Studio 1 cristallise l’animosité des riverains. « On ne vit plus », se plaignent-ils en cœur, notamment en raison de la musique qu’ils disent entendre jusque dans leurs appartements et des incivilités commises par les fêtards.

« Une boîte de nuit, forcément ça crée des nuisances », reconnaît Pierre Chambon, « mais qu’on ne nous dise pas qu’on ne fait pas d’efforts ! » Ainsi, entre deux et six agents de sécurité sont postés dans les rues adjacentes, pour éviter les débordements, affirme le patron, qui assure être aux normes quant à l’insonorisation. « On essaie de blinder les choses le mieux possible », clame Pierre Chambon, qui cite les réunions organisées avec les riverains. « Nous leur avons laissé notre numéro de téléphone pour qu’ils puissent nous appeler en cas de problème. On n’a jamais eu un coup de fil. »

Celui qui reconnaît d’être soutenu par la mairie du 7ème, se plaint néanmoins de n’avoir aucun dialogue avec l’administration centrale. Et dénonce un double discours de Gérard Collomb : « il y a un monde entre ce qu’il dit et ce qui se passe sur le terrain. On ne peut pas [vouloir] faire de Lyon une ville sans boîtes de nuit, quand d’un autre côté on n’a que Londres, Barcelone et Berlin à la bouche. » Et de résumer : « Auprès des touristes et des hommes d’affaires, Lyon a une image de ringard. »

« Dans la nuit, il faut des putes et la fête et la musique et l’alcool. » S’il n’y avait plus de boîtes, « les jeunes organiseraient des orgies chez eux », prévient Pierre Chambon. Et celui qui se dit « harcelé » par la police met en garde : « si les pouvoirs publics ne changent pas leur fusil d’épaule, on va revenir 30 ou 40 ans en arrière. » A une époque où la majorité des établissements de nuit étaient aux mains de la mafia locale.

En attendant, Pierre Chambon réfléchit à une mutation du Life qui n’ouvre déjà plus qu’en location pour des soirées privées. La piste de danse ne devra alors plus être qu’une activité parmi d’autres. Prévoyant une annonce dans quelques jours, Pierre Chambon n’a cependant pas voulu dévoiler plus de détails, réservant la primeur aux élus, à qui il compte demander des subventions.

Photos : lyon-info.fr

Publié le : jeudi 14 janvier 2010, par Michael Augustin

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2 commentaires pour cet article


  • « Dans la nuit, il faut des putes et la fête » 23 janvier 2010 à16:27, par Henry

    ... et pendant ce temps-là (le 23 janvier), le café 203, rue du Garet, quartier Opéra, qui ne fait pas souffrir son environnement (j’habite ce quartier), se prend une mesure administrative de fermeture de 8 jours fermes de la part du préfet qui rend sa justice (bon, ok, il en a les prérogatives) dans son château préfectoral sur la base des pv de la Police "républicaine".
    Motif : par 2 fois en peu de temps (le café 203 existe depuis 12 ans ..., ce préfet est là depuis quelques mois et on ne le voit jamais : il préfère recevoir Besson), le café 203 a fermé avec 20 mn de retard sur son horaire légal : ça mérite au moins les Assises.
    On dirait que ce café est infréquentable, digne du gand banditisme des années 70.
    C’est ce café qui a donné une dignité dans ce quartier Opéra, Garet, véritable coupe gorges il y a moins de 15 ans ; il suffit de voir le nombre d’établissements qui se sont ouverts depuis ; y compris de très bruyants qui ferment à 5 heures (sur quelle base Monsieur le Préfet décrête t-il l’heure de clôture ?) laissant à vau l’eau leur clientèle bien bourrée et bien bruyante déambuler dans le quartier ; la Police ne se déplace pas pour ces incidents mineurs ; mes 4 enfants apprécient d’être réveillés à ces heures-là le w.e..
    Bref, un peu de discernment Monsieur le Préfet de la "République" : mesurez les conséquences économiques de votre décision à la Saint Louis : le café 203 pourra t-il réouvrir sans recette pendant 8 jours et combien de chomeurs potentiels ?
    Apprenez à connaitre votre ville et ses citoyens honnêtes.
    Henry.

  • « Dans la nuit, il faut des putes et la fête » 26 janvier 2010 à11:11, par CIL GERLAND GUILLOTIERE

    Lyon info, soyez précis et complet !!!

    Si vous voulez décrire l’environnement de cette boîte, il ne faut pas être partial et donc préciser que plusieurs logements à usage d’habitation sont mitoyens de cet établissement. C’est un quartier mixte où, s’il y a certes des locaux professionnels, on trouve également nombre de maisons d’habitation dont certaines construites au XVIIIème. Il y a même depuis peu une église juste en face de cette boîte ! Vous ne pouvez donc pas réduire l’environnement de ce club aux quelques mètres qui peuvent "arranger"...
    Vous désinformez également vos lecteurs en utilisant l’expression « petite ruelle » sauf si vous décrivez la rue des Marronniers, exactement deux fois plus petite tant en longueur qu’en largeur que la rue de Cronstadt, avec les mêmes qualificatifs.
    Peut-être certaines informations vous manquent-elles ?... et que le seul son de cloche des propriétaires du Life dont l’un est attaché de presse de formation ne suffit pas à - bien - comprendre cette affaire !

    Sachez donc qu’une centaine de riverains s’est regroupé lors de pétitions. Celles-ci démontrent que c’est tout un quartier qui souffre de ce voisinage nuisible. On parle ici de toute la rue de Cronstadt, de la rue du Vivier, de la rue de Toulon, de la route de Vienne, et de l’avenue Berthelot !!! Visitez ce secteur et vous constaterez qu’il est beaucoup plus « densément peuplé » que vous ne laissez entendre.

    Ces pétitions ont alerté les pouvoirs publics et ont ; il est vrai ; débouché sur des réunions avec les riverains mais à l’initiative de la mairie du 7ème.
    Qu’est-il sorti de ces réunions ? Un test sonore et un constat fait en juin 2008 par le maire en personne, le Service de l’Ecologie Urbaine de Lyon, Messieurs Chambon et Lahon eux-mêmes : la musique était réellement audible depuis la rue et à 100 mètres de la boîte qui plus est !
    6 mois plus tard, l’Ecologie Urbaine constate que l’établissement n‘est toujours pas conforme au Code de l’Environnement et réclame une fois de plus sa mise aux normes ainsi que la réalisation d’une mesure sonométrique. Il faudra encore attendre un an avant que Messieurs Chambon et Lahon ne la fassent réaliser fin novembre 2009 !
    Aujourd’hui monsieur Chambon dit que son établissement est aux normes. Qu’il le prouve car la musique est toujours aussi présente dans les logements !

    Monsieur Chambon avoue enfin qu’"une boîte de nuit, forcément ça crée des nuisances"… réconfortant... Il dit aussi "faire des efforts"… encore plus réconfortant !...
    Sauf que ceux-ci sont toujours insuffisants ou mal ciblés pour que son activité n’ait pas d’impact sur son voisinage et qu’elle vienne enfin se fondre dans un environnement qui existait bien avant son implantation rue de Cronstadt. Ce n’est pas en avançant un pseudo alibi avec un numéro de téléphone et 2 à 6 agents de sécurité que les riverains ont retrouvé leur tranquillité et soit dit en passant entre 2 et 6 agents de sécurité la différence est grande...

    Sur le numéro de téléphone, prenons simplement l’exemple du voisinage qui souffre de la musique trop présente. Messieurs Chambon et Lahon sont avertis de ce problème depuis belle lurette et n’ont rien fait, jusqu’à preuve de leur conformité. Appeler la boîte à 3 heures du matin quand 1000 clubbers dansent pour demander de baisser le volume de la musique aurait-il servi à grand chose ? Ne rêvons pas : on ne fait pas fuir la clientèle !
    Autre exemple, en cas de dégradations de biens, de tapages, de malaises, d’atteintes aux bonnes moeurs à proximité de la boîte faut-il plutôt composer le numéro du club pour faire venir son service de sécurité ou appeler les numéros d’urgence officiels ?
    Sur ce point les riverains ont reçus des consignes très claires directement du commissaire du 7ème : ils doivent appeler uniquement le commissariat du 7ème ou le 18 qui sont les seules autorités compétentes pour évaluer la suite à donner à la requête.
    Faire intervenir un service de sécurité privé sur la voie publique (en d’autres temps et lieux, on appelle ça une milice...) qui finalement appellera le 18 ou la police serait une perte de temps potentiellement meurtrière s’il y a urgence médicale.

    Monsieur Chambon se trouve une mission d’utilité publique, s’érige même en acteur chevaleresque de la santé publique : s’il n’était pas là « les jeunes organiseraient des orgies chez eux ». Mais n’était-ce pas à la sortie de sa boîte que deux mineures de moins de 15 ans ont été retrouvées en coma éthylique puis transportées aux urgences où elles sont restées hospitalisées plusieurs jours ? De qui se moque-t-il ?
    Ne négligeons pas non plus, l’intérêt de l’orgie à domicile pour la sécurité routière… parce que les chauffards ivres à la sortie des boîtes ce n’est pas qu’une fantaisie de reporters TV…

    Pour justifier ses choix professionnels, Monsieur Chambon précise que Lyon à une « image ringard » ! S’il n’aime pas Lyon, il peut toujours retourner dans ses montagnes ardéchoises mais s’il veut changer les choses, il doit être objectif dans ses analyses et ses conclusions.
    Il ne suffit pas d’affirmer simplement qu’auprès des touristes et hommes d’affaires, Lyon à une image insuffisamment valorisée, faut-il encore le démontrer. Se fonde-t-il sur une mesure marketing d’Image existante ou plutôt sur son propre ressenti et sur ce que le monde de la nuit lyonnaise veut bien faire croire ?

    A la vérité, l’image de Lyon semble bien plus positive que celle décrite par Monsieur Chambon : Lyon accueille chaque année 6 millions de touristes d’affaires et talonne aujourd’hui Amsterdam, l’une des références du secteur… quelques années seulement après la mise en service de grandes infrastructures (la cité Internationale et son Centre de Congrès). Pas si mal pour une « vieille ringarde » !

    Sur le plan national, Lyon bataille depuis plusieurs années avec Nantes et Toulouse pour le leadership en terme de qualité de vie. Lyon est même reconnue toute première métropole française et dixième européenne parmi les plus performantes sur ce critère par Cushman & Wakefield, un cabinet américain consultant en immobilier.
    Cette reconnaissance est une force économique majeure et explique en partie pourquoi Lyon à moins souffert de la récente crise immobilière que d’autres villes : « autre tendance de fond qui aide à soutenir le marché : l’arrivée de jeunes retraités qui quittent Paris ou d’autres régions françaises pour venir s’installer à Lyon en raison de sa situation géographique et de sa qualité de vie. Ils arrivent généralement avec une belle enveloppe financière, venant de la vente d’un logement précédent, et n’ont donc nul besoin d’aller solliciter les banques ». (Source 27/11/2008 N°1889 Le Point).

    Enfin, à chaque occasion les patrons de la nuit Lyonnaise comparent Lyon avec Londres, Berlin, Barcelone pour dénigrer notre contexte local. Là encore, ils utilisent des éléments de comparaison inappropriés :
    -  Londres = 8 millions d’habitants intra muros, « Grand Londres » 14 millions d’habitants.
    -  Berlin = 4,5 millions d’habitants,
    -  Barcelone = un peu moins de 5 millions d’habitants.
    -  Combien d’habitants dans le Grand Lyon ? moins 1,9 millions ! et seulement 440.000 pour Lyon intra muros.

    Vouloir comparer la « nuit lyonnaise » à la « nuit londonienne » toutes proportions gardées c’est exactement comparer « la nuit à Bourgoin Jallieu » (24.000 habitants) à « la nuit à Lyon » !!! Dès le départ ces marchés potentiels sont différents tout comme leur attractivité et c’est de cela dont il faut avoir conscience…

    Il est souhaitable pour tous que le nouveau projet de Messieurs Chambon et Lahon tienne enfin compte de son environnement et de ces paramètres…
    Nous veillerons par ailleurs à ce que l’attribution d’éventuelles subventions, en argent public, soit conditionnée à un effort réel et mesurable d’intégration de cet établissement dans son quartier et d’une totale disparition des nuisances.
    Nous serons d’autant plus vigilants que Monsieur Chambon revendique haut et fort le soutien affirmé de la marie du 7ème. Nous n’oublions pas non plus que Monsieur le Maire du 7ème a tenu meeting lors de sa dernière campagne électorale dans un autre établissement de Monsieur Chambon et Lahon.

    Enfin, menacer à qui veut bien le lire ou l’entendre d’un retour en arrière de 30 ou 40 ans à une époque ou la nuit Lyonnaise était aux mains du « milieu » (selon les précisions de Info Lyon) est un chantage honteux qui prouve que certains patron de la nuit Lyonnaise n’ont pas compris. Pas compris que lorsque le préfet est particulièrement attentif au fonctionnement d’un établissement c’est surtout en réponse à de nombreuses plaintes de riverains auprès des autorités compétentes.

    Lorsque le calme et la tranquillité publique redeviendront la norme dans ce quartier et que l’activité de cet établissement ne génèrera plus de nuisances, il n’y aura plus de raisons de requérir les forces de police. Monsieur Chambon sera sentira moins « harcelé » et sa paranoïa s’envolera.

    Imaginatifs, novateurs, responsables, altruistes voilà 4 qualités dont devront faire preuve les patrons des établissements de nuit pour inventer une « nuit Lyonnaise » qui ne soient pas une pâle copie de ce qui se fait ailleurs mais plutôt un modèle d’équilibre entre l’activité elle-même et la tranquillité de la cité. A de tels projets, le CIL Gerland Guillotière, apportera son aide.

    Le Comité d’intérêt Local Gerland Guillotière
    Maison Ravier
    7 rue Ravier
    Lyon 7

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