Le sergent-chef Jean-Marc Lengagne appartient à la compagnie des pompiers de Gerland, une unité spécialisée en produits neurotoxiques. Il est venu présenter avec ses collègues le véhicule spécialisé, dont dispose la compagnie, et l’arsenal d’outils qui leur permettent de pister des éléments toxiques. Ainsi, un détecteur portatif jaune (photo) signale des fuites de gaz, mais aussi la présence de monoxide de carbone et de sulfure d’hydrogène (H2S), un élément hautement dangereux, que les pompiers peuvent rencontrer dans les fosses septiques et autres égouts. Un autre appareil, muni de tubes réactifs en verre signale quelque 35 produits toxiques différents. « Le gaz sarin, utilisé lors de l’attentat dans la métro de Tokyo, est reconnu par l’appareil », explique le sergent-chef. L’unité intervient lors de fuites de gaz, mais aussi partout ou des produits chimiques sont manipulés, comme à Feyzin ou même sur la gare de triage de Sibelin, lors de transports de produits dangereux.
Un peu plus loin, une autre unité de pompiers montraient comment venir en aide à une personne victime d’un malaise cardiaque. Avant qu’une unité cynophile de la police ne prenne le relais pour une démonstration de détection de stupéfiants sur une personne ou dans une voiture.
Plus spectaculaire, le sauvetage d’un parapentiste bloqué dans un grand marronnier de la cour de la Préfecture, secouru par deux CRS du secours en montagne, qui l’ont descendu délicatement sur une civière qui glissait sur des fils tendus vers le sol.
Juste après, sur le bord du Rhône, les curieux ont pu assisté à une prise d’otage sur une péniche, qui a mobilisé plusieurs vedettes de la brigade fluviale et un hélicoptère Ecureuil de la gendarmerie. Les forces fluviales ont d’ailleurs maîtrisé les malfaiteurs si rapidement que l’hélico n’a même pas eu le temps de déposer ses policiers d’élite du groupe d’intervention de la police nationale (GIPN) sur le toit de l’embarcation.
Puis, lors du deuxième exercice, la même péniche a pris feu. Un incident vite sous contrôle des pompiers, qui ont ensuite hélitreuillé les deux occupants du bateau, sauvés des flots dans lesquels ils s’étaient jetés. Malheureusement, une averse s’est abattue sur Lyon, juste le temps de l’exercice, contrairement à l’année dernière, où le même spectacle a déjà été joué sous un soleil de plomb.