Clichés sur les origines, drague lourde ou agressive, stéréotypes professionnels, représentation de la femme (et de l’homme) à la télé ou encore codes vestimentaires, la palette des thèmes abordés était très large. Comme les formes artistiques choisies : saynètes vidéo, micro-trottoir, roman photo, affiches, slam voire défilé de mode ont été utilisés par les jeunes pour faire passer leur message.
Des œuvres pour appeler au respect et à la tolérance. « survêt = racaille, jupe = salope, slim = tapette, baggy = toxico », pouvait-on ainsi lire sur les t-shirts rouges fabriqués par un lycée professionnel. Avec cette conclusion : « tu juges : tu crains ».
Au lycée Magenta de Villeurbanne, les élèves ont choisi de travailler sur les clichés attachés aux origines. Armés d’une caméra, ils sont allés dans la rue confronter les passants aux préjugés qui existent sur leur communauté. « Certains ont réagi de façon agressive », se rappelle une élève. D’autres ont même approuvé certains stéréotypes.
Le Printemps de la jupe et du respect a été imaginé il y a cinq ans par de jeunes Rennaises, confrontées aux remarques désobligeants des garçons quand elles étaient en jupe. Cinq ans plus, les mentalités semblent avoir évolué, à juger par la réaction les lycéens présents à l’Hôtel de région. Appelés à brandir un carton rouge s’ils pensaient que voir une fille en jupe posait problème à l’école, un carton vert dans le cas contraire, ils ont majoritairement levé le carton vert.