« En une semaine, la préfecture a expulsé 650 Roms des lieux de vie qu’ils avaient construits. Familles avec femmes enceintes, enfants et bébés ont été pourchassés dans toute l’agglomération jour et nuit pendant deux jours », s’indignent les 25 associations et partis politiques à l’initiative de la manifestation dans leur appel.
« Tous humains tous des droits » et « Un toit c’est un droit », pouvait-on entendre dans le cortège. « On ne peut pas laisser des gens vivre comme ça dans notre pays », fulmine Gilberte Renard, qui milite au sein de l’association Classes pour la scolarisation des enfants roms. « Ils doivent pouvoir vivre dignement, avoir un travail et accès aux aides. » Quant au logement, « dans un premier temps, il faut trouver plusieurs terrains et aménager sur chacun quatre ou cinq bungalows, avec de l’eau et des douches », réclame la militante. Un tel accueil n’en ferait-il pas venir d’autres ? Question balayée d’un revers de main : « Ce sont presque toujours les mêmes qui sont là. » Très active dans la défense des Roms à Lyon, elle reconnait toutefois que leurs pays d’origine doivent également « être plus généreux ».
« Ce sont des Européens qui ont le droit de venir en France », rappelle Pierre Thivend du Réseau éducation sans frontières (RESF). « 10 à 12 millions de Roms vivent en Europe », explique le Parti communiste dans un tract. « Ils sont exclus d’un certain nombre de droits dans leurs propres pays (éducation, travail, santé...). Alors que ce sont des sédentaires, ils sont condamnés à des voyages pendulaires entre leur pays et le nôtre, dans l’espoir de mieux vivre. »
Toutes les photos de la manifestation sont sur : www.flickr.com