Attaquée en justice par le loueur de voitures Car go pour violation de marque, la filiale de l’Allemand Daimler et du Français Europcar, avait décidé de « suspendre » ses activités lyonnaises. Un simple prétexte, selon le président de Lyon park auto (LPA).
Pour Jean-Louis Touraine, c’est le fonctionnement même du système qui est en cause. A l’instar de Vélo’v, l’abonné Car2go pouvait prendre et rendre son véhicule n’importe où à Lyon. A l’inverse de son concurrent lyonnais Autolib, exploité par LPA, qui oblige l’utilisateur à ramener sa voiture au point de départ.
« Le matin, les abonnés prennent tous la voiture pour se rendre au travail en centre ville et le soir pour rentrer chez eux en périphérie », explique l’adjoint au maire en charge des déplacements. Afin d’éviter que tous les véhicules ne s’agglutinent ainsi au même endroit, « il faut payer des gens pour faire le chemin inverse, laisser faire le hasard ne marche pas ». Or, ce service de régulation a un coût qui aurait affecté la rentabilité de Car2go.
Car2go inadapté aux villes françaises
Cela n’était toutefois pas le seul problème de Car2go. Si l’offre semble bien adaptée aux vastes étendues des villes nord-américaines et même allemandes, elle ne convient visiblement pas à la topographie d’une ville française. Hambourg, où le service semble avoir trouvé son public, s’étend sur 755 km², contre seulement 47 km² pour Lyon. Quand on y ajoute les difficultés chroniques de trouver une place de parking en surface (on ne pouvait pas laisser sa Smart dans un parc en sous-sol), on comprend que les Lyonnais préfèrent le métro ou Vélo’v pour se rendre de Jean-Macé à Bellecour.
LPA réfléchit néanmoins à une offre sans abonnement pour son service Autolib. Actuellement, un abonné doit payer 12,60 euros par mois, qu’il utilise le service ou pas. Aucune date n’a toutefois encore été annoncée.