« C’est la plus belle gaypride que j’ai connue à Lyon », s’enflamme David Souvestre, président depuis 2005 de l’association Lesbian Gay Pride de Lyon. 2500 participants de plus que l’année précédente, et surtout beaucoup de jeunes, plus que les autres années, selon David Souvestre, se sont trémousses sur et autour des six chars, qui arrosaient la foule de sons techno. Ou de mousse, car deux canons montés sur l’un des camions, douchaient les fêtards, ravis de goûter en plein jour à cette excentricité de boîtes de nuit.
Une super ambiance, un vrai succès !, se félicite le président de l’association, pour qui il y a « une vraie prise de conscience au sein de la population pour dénoncer les inégalités » dont souffrent les homos. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance, tellement ça avait chauffé en amont entre, d’une part, les 17 associations organisatrices et d’autres part, trois patrons d’établissements gays (Cap Opéra, F&G Bar, F&G Club, UC). La pomme de la discorde était le mot d’ordre de cette année, Respectons la transidentité, refusons la transphobie, jugée trop réducteur par les patrons de bars. Le ton est montée, puis redescendu. Accusés de propos transphobes, les trois taulards se sont fendus d’une lettre d’excuses aux allures de formule d’abjuration, et se sont auto-exclus de la marche, officiellement par souci d’apaisement. Défileront-ils à nouveau l’année prochaine ? « On verra », répond David Souvestre, « l’année prochaine sera une autre année. »