« On humanise l’établissement », explique Dominique Brun, l’un des trois enseignants volontaires qui encadrent les enfants pendant cette semaine. C’est que le passage de l’école primaire au collège a quelque chose d’impressionnant. « Au collège, toutes les heures, ils prennent leur cartable et changent de bâtiment », poursuit ce professeur d’EPS. « Ce n’est pas comme à l’école où tout se passe dans la même salle. Alors, nous les rassurons. »
Les enfants suivent six heures de cours par jour, presque aux horaires habituels de l’école, de 9h à 16h30, avec une pause à midi. Si les matinées sont consacrées aux rappels en français et mathématiques, « tout l’après-midi est dédié aux activités ludiques », explique Eric Gros, le principal adjoint de l’établissement. Au programme : « escalade, jeux d’équipe, bowling, billard, en collaboration avec les associations locales ».
Les enfants ont l’air d’apprécier. « Le collège, ça fait un peu paniquer », reconnaît Marco (11 ans). « Leur souci, c’est le stress de rentrer dans un grand bâtiment avec 600 élèves », admet Dominique Brun. « Nous sommes là pour répondre à toutes leurs questions ». « Comme ça, on saura mieux que les autres », se félicite Enzo, également 11 ans.
Lancée en 1991, l’opération École ouverte s’adresse avant tout aux établissements en réseaux ambition réussite ou réseau de réussite scolaire (anciennes ZEP, zones d’éducation prioritaires ). Cette année, plus de 100 000 futurs collégiens profitent de ce programme (dont 350 dans 10 collèges du Rhône), contre 65 000 à son lancement.