70% des enseignants sont en grève depuis vendredi dernier, soutenus par les parents. Ils réclament la tête du proviseur François Chabot, à qui ils reprochent des « dysfonctionnements graves » concernant la gestion de la vie scolaire. « Depuis deux ans, nous dénonçons le sureffectif et de nombreux dysfonctionnements », confie une enseignante au Progrès. Les fédérations de parents d’élèves PEEP et FCPE ne sont pas en reste et pointent des « carences organisationnelles, l’absence totale de planification, les difficultés de communication, l’absence de maîtrise des spécificités d’un établissement international ». De plus, le départ des deux adjoints du proviseur à la rentrée, qui avaient demandé leur mutation, a visiblement accentué les problèmes d’organisation.
Mais le malaise dépasse les simples soucis d’emploi du temps. « Depuis qu’il [François Chabot, ndlr] est en poste, cela se passe très mal, personne n’arrive à travailler avec lui. C’est quelqu’un qui campe sur son autorité, au mépris du bon sens pédagogique et avec qui nous avons des problèmes relationnels importants », explique un enseignant cité par Libération. « C’est une question d’attitude », confirme un employé administratif, pour qui ce « combat mérite d’être mené », sous peine de voir les problèmes se reproduire tous les ans.
Depuis le début de la grève, des négociations sont en cours avec le rectorat. Le départ de François Chabot semble acquis pour la fin de l’année, et les enseignants ont été assurés de disposer d’un interlocuteur différent d’ici là. Mais cela n’a pas encore permis de ramener le calme. « Les professeurs demandent des garanties écrites », résume un employé. La direction, elle, communique néanmoins sur une reprise des cours lundi.
En attendant, les parents, pour l’essentiel des expatriés, découvrent les charmes d’une grève à la française. « Si j’avais su, je serais restée une semaine de plus en Angleterre », soupire Helen, arrivée cet été dans la capitale des Gaules, où son mari a été muté.