Fête des lumières : J

Crayon : le grand huit s’affiche pour la dernière fois

208 fenêtres, 250cm de haut et 115cm de large, à obscurcir ou à éclairer, réparties entre le 14ème et le 29ème étage : le 8 qui se dessine depuis 3 ans sur le Crayon est un travail d’orfèvre. Munis d’un plan pour chaque étage, 5 ouvriers s’affairent depuis lundi pour installer les bâches, réglettes, câbles et minuteries qui composent l’installation.

Tout à commencé en 2009. Jean François Zurawik, directeur des événements à la Ville de Lyon, revient de la Fête de la lumière de Leipzig. Commémorant les 20 ans de la révolution de velours est-allemande, elle compte parmi ses installations un grand 89 écrit en chiffres lumineux sur la façade de l’Uniriese, un immeuble de bureau du centre-ville. L’idée est née.

« Nous avons répondu de façon très positive à la sollicitation de la Ville », affirme Pierre Grandjean, le directeur de la tour Part-Dieu (ex tour du Crédit lyonnais). Or, le temps presse, il reste moins de deux mois pour tout mettre en place. « On a couru comme des dératés », se souvient Pierre Grandjean.

Si le concept est assez simple, il fallait trouver les bons prestataires. Les fenêtres du contour sont recouvertes de l’intérieur d’une bâche noire, celles qui composent le 8 d’une bâche blanche et d’une réglette fluorescente qui l’éclaire par le bas. « Les bâches doivent résister au feu pour être conformes à la réglementation », précise Pierre Vighi, le directeur technique de la tour.

Finalement les réglettes sont prêtées par Philips, partenaire de la Fête des lumières, et les bâches achetées auprès d’une entreprise viennoise, spécialisée dans les décors de théâtre.

Reste la mise en place, exercice délicat, les bureaux étant occupés. « Les locataires sont plutôt contents de participer », veut croire Pierre Grandjean. Pour ne pas les priver trop longtemps de la vue imprenable qu’offre la tour, « c’est la course entre le 7 et le 8 décembre », note le directeur. Seul le 17ème étage, actuellement inoccupé, a pu être équipé dès lundi. « Puis, le 9 au matin tout est démonté. »

Cette année, c’est la troisième fois que le 8 s’écrit en chiffres lumineux sur la façade du Crayon. Et peut-être la dernière. « Pour l’année prochaine nous avons d’autres idées », promet Pierre Grandjean. Mais il est encore trop tôt pour en parler.

Info : le 8 décembre, de 18h à 0h

Lire aussi :

- 350 ans d’histoire japonaise défileront à Lyon
- Deux jeunes Lyonnaises soulèvent un éléphant
- Les Pentes envahies par des monstres. Même pas peur ?
- Monplaisir plongera dans le monde merveilleux des rêves
- Le Jardin des rigolards envahi par un peuple invisible
- Mermoz : un quartier en reconstruction mis en lumière
- Pacman revient sur grand écran

Publié le : jeudi 8 décembre 2011, par Michael Augustin