Les écologistes misent sur les transports

Municipales : les Verts espèrent faire tomber le TOP

Trois nouveaux tramways (Saint-Paul - Part-Dieu, Part-Dieu - Duchère et Debourg - La Doua), une dose d’emplois verts, le déclassement immédiat de l’autoroute A6/A7 et l’abandon du tronçon ouest du périphérique (TOP), voilà les grandes lignes du programme de campagne qu’Europe écologie les Verts (EELV) a présenté mercredi matin à la presse. Le tout sans augmenter les impôts.

Il y a un an, les écologistes ont annoncé qu’ils présenteraient une liste autonome aux prochaines municipales, contrairement à 2001 et 2008 où ils ont fait liste commune dès le premier tour avec Gérard Collomb. Un choix conforté fin juin par l’élection d’Étienne Tête et d’Émeline Baume comme têtes de liste. En réaction, le groupe EELV au conseil municipal a éclaté à peine deux mois plus tard, suite à la sécession de quatre élus écologistes proches de Gérard Collomb (Gilles Buna, Alain Giordano, Françoise Rivoire et Mireille Roy).

La stratégie n’est toutefois pas nouvelle, déjà aux régionales de 2010 et aux cantonales de 2011, les écologistes se sont présentés sous leur propre bannière. Non sans succès, puisqu’ils ont raflé 17,82% au premier tour des régionales avant de ravir deux cantons (Villeurbanne-Centre et Croix-Rousse) aux socialistes.

Des succès électoraux que les écologistes ont su monnayer pour faire valoir certaines de leurs idées. « Nous avons par exemple fait renoncer Jean-Jack Queyranne au financement de l’A45 par la Région », rappelle Étienne Tête. Une stratégie qu’il aimerait bien reconduire pour faire tomber le bouclage du périphérique, un projet « sans utilité sociale et très coûteux », dont le coût est estimé entre 2 et 3 milliards d’euros. « Si nous dépensons cette somme, nous n’aurons plus rien pour mener d’autres projets », calcule la tête de liste écologiste.

Quant au grand stade de l’OL, l’autre projet « sans utilité sociale et très coûteux », les écologistes reconnaissent que seul un improbable retournement judiciaire peut encore le stopper. « Nous n’avons pas politiquement les moyens de l’arrêter, contrairement à l’aéroport Notre-Dame-des-Landes. La question se posera s’il y a une annulation par la justice », analyse Étienne Tête.

Condamnés au succès

« Nous ne menons pas une campagne de témoignage. Nous voulons savoir comment les électeurs vont placer le curseur. Veulent-ils un peu, beaucoup, infiniment d’écologie ? », insiste Émeline Baume.

Or, pour pouvoir peser sur les choix de la prochaine majorité, la liste écologiste devra dépasser les 10%, le score requis pour pouvoir brandir la menace d’un maintien au second tour. Pour y arriver, EELV avait proposé un large rassemblement à gauche de Gérard Collomb, rassemblant le Front de gauche, mais aussi des syndicalistes et autres militants associatifs. Un projet qui a fait long feu puisque le Front de gauche a décidé de monter sa propre liste, associé au Gram de la mairesse du 1er, Nathalie Perrin.

Pour convaincre les Lyonnais, des rencontres thématiques sont prévues tous les jeudis dès début février, à tour de rôle dans les neufs arrondissements lyonnais, avant un grand meeting de clôture le 19 mars à la salle Victor Hugo (33 rue Bossuet, Lyon 6ème) avec, entre autres, l’eurodéputée Michèle Rivasi. Par ailleurs, le site Inspirez Lyon permet de prendre connaissance des propositions d’EELV.

Les têtes de liste dans les arrondissements :

1er : Émeline Baume (2ème position : David-Marie Vailhé)
2ème : Amaury Rubio (Florence Berger)
3ème : Françoise Chevallier (Pierre Hémon)
4ème : Étienne Tête (Maïa Rosenberger)
5ème : Maxime Huré (Nina Lejeune)
6ème : Frédérique Jarret (Luc Laurent)
7ème : Bruno Charles (Corinne Iehl)
8ème : Patrick Odiard (Pascale Bonniel Chalier)
9ème : Fatiha Benahmed (Thierry Wilhem)

Publié le : jeudi 9 janvier 2014, par Michael Augustin