« 95% de son temps, une voiture particulière est stationnée », a rappelé Gérard Collomb lors de l’inauguration de Car2go, tandis qu’une voiture partagée est utilisée en moyenne par sept personnes. Autant de place économisée dans les grandes villes qui risquent de « s’emboliser et de devenir moins attractives », selon le sénateur-maire, qui rappelle que « Lyon veut être une ville innovante ».
Car2go vs Autolib’
Contrairement à son concurrent lyonnais Autolib’, la nouvelle offre se passe de stations d’accueil dédiées. Les voitures sont géolocalisées et se repèrent dans la rue grâce à un site Internet ou une application smartphone. Il suffit à l’abonné de la débloquer avec sa carte et de partir.
La course est alors facturée 29 centimes par minute ou 12,90 l’heure. Il n’y a pas d’abonnement à payer, là où Autolib’ facture 12,60 euros par mois. Les frais d’inscription sont de 14,90 euros (4,90 euros jusqu’au 11 février) chez Car2go et de 40 euros chez Autolib’. En revanche, la location est moins chère chez Autolib’ (à partir de 2,10 euros l’heure). Cette offre du gestionnaire de parkings LPA, dispose également d’une palette de voitures plus large, de la Twingo à la C4 Picasso, en passant par de petites utilitaires.
Une fois la course terminée, il suffit de garer la Smart Car2go sur n’importe quelle place de parking publique. Une location en aller simple comme celle d’un Vélo’v, contrairement aux voitures Autolib’ qu’il faut ramener au point de départ. Une différence « qui change tout », estime Gilles Vesco, en charge de la mobilité au Grand Lyon. « C’est simple », se félicite aussi Gérard Collomb, qui estime qu’« il faut des choses simples. »
Cette différence de fonctionnement est peut-être la raison pour laquelle Autolib’ n’a jamais décollé à Lyon. Lancée en 2003, l’offre ne revendique que 1800 utilisateurs plus ou moins actifs, et ne propose que 100 voitures, la moitié de Car2go.
Une couverture lyonno-lyonnaise
Le point faible de l’offre bleue et blanche réside toutefois en sa zone de couverture. Car il faut impérativement ramener la voiture à Lyon, sinon le compteur continue à tourner. « Dans deux à trois mois on sera déjà en train de discuter de l’augmentation du nombre de voitures et de l’extension territoriale », veut croire Gilles Vesco.
Gérard Collomb a, lui, promis de se « souvenir de (s)on allemand » pour pouvoir discuter avec son nouveau partenaire. « Les négociations franco-allemandes sont à la mode, paraît-il », a plaisanté le sénateur-maire.