Trois anniversaires marqueront ce salon de voitures anciennes : les 50 ans de la Mini, les 90 printemps de la marque Citroën et le centenaire de Bugatti. Cette dernière, fondée en 1909 par Ettore Bugatti, régna pendant une quarantaine d’années sur les circuits du monde entier, remportant plus de 10 000 victoires en course. Une trentaine de voitures de la marque seront présentées au salon, de la Type 13, le premier modèle produit, (2000 exemplaires construits jusqu’en 1926), jusqu’au dernier né, la Veyron 16.4, sortie en 2005. Présentée comme la plus puissante voiture de série (1001 chevaux) elle est aussi l’une de plus rapides, avec un vitesse de pointe de 407km/h, passant de 0 à 100 en 2,5 secondes. Réservée aux clients fortunés, vendue 1,2 millions d’euros, la version de base n’est produite qu’à 300 exemplaires. 260 ont déjà trouvé preneurs, dont seulement deux en France. La version Grand Sport, décapotable vendue, elle, 1,4 millions d’euros, est encore plus élitiste. Elle ne sera tirée qu’à 150 exemplaires (30 déjà vendues).
Plus accessible, Citroën jouit presque de la même longévité. La marque aux chevrons avait déjà fait étalage de ses 90 ans d’histoire au Salon de l’auto du mois dernier. Elle revient en force ce mois-ci en occupant à elle seule 800m² du salon Epoqu’Auto. Présent l’année dernière pour la première fois, avec un coup de projecteur sur les 60 ans de la mythique 2CV, le village Citroën présentera cette fois-ci nombre de modèles, de la Citroën Traction Avant, à la série C d’aujourd’hui, en passant par la DS et la GS.
Troisième anniversaire, celui de la Mini. Fabriquée de 1959 à 2000 dans sa version originale, la voiture a depuis profité d’un lifting, orchestré par BMW, propriétaire de la marque depuis 1994.
D’autres plateaux seront présentés au salon, comme un focus sur la marque lyonnaise Fournier-Marcadier et ses voitures en kit, ou encore les bubblecars qui ont fait le bonheur de nombre de jeunes couples dans les années 50 et 60, sans oublier les autocars d’une autre marque lyonnaise, Berliet.
Mais le salon reste le rendez-vous des passionnés, à la recherche de pièces détachées. 340 marchands seront présents. « On repart toujours avec quelque chose », sourit Alain Marchand, un instituteur à la retraite habitant Tassin, venu avec sa Peugeot 301 CR de 1934 (42 chevaux, 100 km/h max). Avant de nuancer : « Il faut pouvoir et aimer se servir de ses mains » quand on est adepte de voitures anciennes. Car la plupart des pièces de rechange sont aujourd’hui introuvables. C’est alors à coup de fraise qu’il se les fabrique lui-même.
Si le salon a commencé vendredi par un défilé dans les rues de Lyon, au départ de la place Antonin Poncet, il s’achèvera, comme chaque année, par une vente aux enchères, où une trentaine de voitures seront présentées.
Infos : du 6 au 8 novembre à Eurexpo (Chassieu). Tarifs : gratuit pour les - de 12 ans, 10€ au-delà.