Le trajet est cette année parfaitement équilibré entre "bitume" et "chemins", depuis l’ouverture d’une nouvelle portion "nature" entre Saint Genoux et Soucieu. Comme chaque année, les meilleurs spécialistes du trail et de l’ultra sont attendus au départ de cette épreuve atypique et exigeante, qui nécessite des qualités de vitesse d’endurance et de technique et consacre souvent des outsiders. Ils sont chaque année plus nombreux à vouloir courir ainsi la nuit, au coeur d’un immense ballet de frontales sur les crêtes des monts du Lyonnais.
Un peu d’histoire
En 1951, des cyclotouristes stéphanois et lyonnais créent une randonnée pédestre hivernale de 60 km, organisée sur 2 jours en alternance entre Saint-Etienne et Lyon, via le GR7. A l’époque, ils ne sont que quelques-uns à tenter l’aventure, arborant chaussures de montagne et sacs à dos. Le raid s’effectue sur deux jours une escale la nuit dans une auberge à Sainte-Catherine. Par la suite, la participation grandissante entraîne le chronométrage du raid sur une seule nuit, qui devient ainsi une compétition de marcheurs (interdiction de courir sous peine de disqualification) sur un parcours de 63,2 km.
Fin des années 70, l’émergence du jogging sonne le glas de la marche. Depuis 1977, les concurrents sont autorisés à courir. En 1978, Michel Delore, sportif, journaliste et écrivain, qui remporte l’épreuve 8 fois entre 1970 et 1980 va alors établir le record de la distance en courant, à 5h20. Dans les années 80, surfant sur la mode du jogging, la SaintéLyon atteint un pic de participation avec plus de 4000 concurrents. Mais c’est également l’édition qui atteint des records d’abandons. Seulement 40% des participants franchissent la ligne d’arrivée. Passé l’effet de mode, la SaintéLyon est, pour un temps, cataloguée au rang des épreuves très difficiles et voit sa fréquentation baisser.
En 1991, les organisateurs créent les formules relais et Pascal Lavault établit le nouveau record de l’épreuve en 4h21. L’épreuve se modernise et se dispute désormais systématiquement entre Saint-Etienne et Lyon, avec un départ à minuit et un délai de 15 heures. En 1994, 2000 coureurs sont au départ et Franck Proïetto établit un nouveau record toujours invaincu de 4h19. L’année précédente, Béatrice Reymann avait porté le record féminin (toujours inégalé) à 5h09.
Entre 1995 et 2001, l’épreuve n’est organisée que tous les 2 ans. Depuis, la participation ne cesse de croître. Après 3500 coureurs en 2002, l’épreuve accueille 4500 sportifs en 2003, puis 5000 en 2004. De 5800 athlèthes en 2005, la participation passe à 7422 en 2006, avant de franchir le cap des 8000 l’année suivante.
L’édition 2008 en quelques chiffres :
9200 coureurs
Plus de 500 bénévoles et intervenants
94 départements français et 10 pays étrangers représentés : Suisse, Italie, Belgique,
Allemagne, Royaume-Uni, Belgique
Temps moyen : 8 heures et 20 mn
Age moyen des participants : 40,6 ans.
Infos : Point de départ : Saint-Etienne Parc Expo. Accueil permanent, ouvert de 10h à 24h0 : Hall A (31 Boulevard Jules Janin, 42000 Saint-Etienne). Départs : minuit (raid individuel), 1h (relais), 1h15 (navettes Relais 2 et 4 pour Sainte-Catherine).
