« Si nous n’agissons pas, ici et maintenant, l’homme et l’ensemble de son patrimoine culturel sont à terme condamnés », avait déclaré Pascal Husting, directeur de Greenpeace France, avant la manifestation. « Partout dans le monde, les changements climatiques menacent la durabilité de notre agriculture. La Nature est sur le point de rendre les armes face à la violente domination de l’Homme », renchérit Spencer Tunick. « Aujourd’hui, à l’heure où le monde se transforme en une jungle de béton, nous oublions parfois ce lien étroit qui existe entre notre corps et la Terre. À travers mon art, j’espère attirer l’attention sur la vulnérabilité de notre existence et sur ce lien singulier qui relie les êtres humains aux aliments qu’ils consomment, pour leur plaisir ou pour leur survie. »
Le célèbre artiste américain n’en ai pas à son galop d’essai. Depuis 1994, il a organisé plus de 75 mises en scène à travers le monde, réunissant à chaque fois des centaines ou milliers de volontaires posant nus. En 2007, Spencer Tunick a réalisé une intense illustration du lien tragique entre l’homme et le climat en faisant poser 600 personnes sur le glacier Aletsch, le plus grand d’Europe. Deux ans auparavant, il avait réuni 1500 personnes à la pointe de la Confluence à Lyon, à l’occasion de la Biennale d’art contemporain 2005.
La manifestation intervient deux mois avant la conférence de Copenhague sur la protection du climat, où Greenpeace appelle les pays industrialisés à réduire d’au moins 40% leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020, tout en instaurant des mécanismes financiers permettant aux pays en développement de relever ce défi.