« La police les a laissé s’installer sur la place alors que notre manifestation est déclarée en préfecture. Et la leur non », s’indigne David Souvestre, président de la Lesbian & Gay Pride, cité par la Tribune de Lyon. « Pourquoi la manifestation pacifiste et déclarée en préfecture a-t-elle été repoussé ? Et pourquoi les manifestants illégaux et extrémistes ont-ils pu rester ? », renchérit Stéphane Gomez, représentant de la Ligue des Droits de l’Homme à Lyon. Les organisateurs dénoncent également l’utilisation de gaz lacrymogène et de flashballs à leur encontre.
Dans un communiqué, la préfecture « regrette l’approche résolument polémique développée par les organisateurs du kiss in » et affirme avoir « tout mis en œuvre pour permettre à la manifestation de se tenir », notamment « un important dispositif de sécurité », en raison « des risques avérés de trouble à l’ordre public. »
Quant à la fin du spectacle, intervenue vers 21h30, elle indique que « l’ordre d’évacuation a été notifié aux organisateurs de la manifestation kiss in, au-delà de l’horaire qu’ils avaient eux-même prévu. Le même ordre d’évacuation a été donné simultanément aux contre-manifestants. La préfecture tient à préciser qu’aucun usage de la force, notamment de gaz lacrymogènes, n’a été fait contre les participants au kiss in [...] aucun tir de flashball n’a été effectué. »
En ce qui concerne la présence des contre-manifestants, la préfecture précise que « la dispersion par la force publique d’une manifestation n’est pas justifiée par son caractère illégal. Elle doit répondre à des impératifs de sécurité et d’ordre public. »
Sur Facebook, David Souvestre appelle le Cardinal Barbarin à dénoncer les débordements, selon lui, de la contre-manifestation. Pour l’heure, le dignitaire religieux n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet, faisant simplement savoir qu’il était contre la tenu du Kiss-In.
Une pétition est également relayée via le réseau social et le site de la Gay Pride, pour recueillir des témoignages.