« La facture moyenne passera de 217 à 165 euros », soit une économie de 52 euros, a annoncé le président du Grand Lyon, lundi, en marge du conseil communautaire. La commission d’appel d’offres a retenu Véolia, meilleure des trois candidates sur chacun des quatre critères évalués : conditions financières, conditions techniques, qualité de service et protection de l’environnement. La société qui gère d’ores et déjà le service dans 33 des 58 communes de l’agglomération a consenti, en échange, une baisse de la facture de 24%.
Le dossier de la gestion de l’eau a fait couler beaucoup d’encre à Lyon. Après être sorti, non sans mal, d’un contrat de 40 ans qui devait courir jusqu’en 2026, le Grand Lyon s’était, dans un premier temps, penché sur l’opportunité d’un retour de la gestion de l’eau en régie publique. D’autres villes, comme Paris et Grenoble, avaient fait ce choix de par le passé avec succès, Grenoble affiche le coût le plus bas en France. A Lyon, au contraire, les trois délégataires, Véolia, Lyonnaise des eaux et Saur, n’ont jamais cessé de surfacturer leurs prestations, jusqu’à 25 à 30%->www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Politique/Grand-lyon/Eau-a-Veolia-clash-Collomb-Vessiller-Plazzi-PCF-ravi].
Mais Gérard Collomb a vite sifflé la fin de la partie en annonçant le 24 octobre dernier que l’eau grand-lyonnaise restera confiée à un prestataire privé. Les conditions du contrat ne seront toutefois plus vraiment les mêmes. La durée passe de 40 à 8 ans et une « autorité organisatrice de l’eau » sera créée pour surveiller le délégataire. Un succès pour le président du Grand Lyon qui a calculé que Lyon se hissera désormais à la 5ème ou 6ème place des villes les moins chères en France.