« Nous sommes conscients que les gouvernements ont des déficits [...] mais nous leur demandons de prendre leur temps pour payer leurs dettes. Il n’y a pas d’urgence, pas de panique ! », écrit John Monks, secrétaire général de la (CES) dans un communiqué. « Rappelons-nous, qu’après la seconde guerre mondiale, les pays étaient ruinés et ils ont mis des années à rembourser leurs dettes. Des mesures d’austérité sont déjà en vigueur en Irlande et en Grèce et nous voyons bien qu’elles n’ont aucun effet sur la croissance et sur l’emploi. »
« Il ne faut pas ajouter à la crise financière une crise sociale sans précédent dont les salariés paieraient le prix », a dénoncé pour sa part le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, présent dans le cortège bruxellois.
En France, des manifestations avaient lieu aux frontières espagnole et italienne, ainsi que dans certaines grandes villes comme Nantes et Lyon. Venus de toute la région, les manifestants lyonnais arboraient les couleurs de la CGT et de l’UNSA. La CFDT et la CFTC, pourtant membres de la CES, s’étaient abstenues. « Il y a eu peu d’infos dans les médias », déplore Yvette Vacher, secrétaire départementale adjointe de l’UNSA. « Puis, les gens confondent les dates ». La manifestation intervient en effet en plein débat sur la défense de la retraite à 60 ans. Deux nouvelles journée de mobilisation sont d’ores et déjà prévues le 2 et le 12 octobre.