La colère a grondé ce matin dans les rues de Lyon en même temps que le ciel au dessus des têtes des manifestants. Si, comme à l’accoutumée, organisateurs et policiers ne sont pas d’accord sur l’ampleur de la manifestation, ils ont tous les deux comptabilisé 5000 participants de plus que le 24 juin dernier. Et deux fois plus qu’en mai.
La mobilisation va donc crescendo pour réclamer l’abrogation du projet de réforme des retraites. « Les réformes antérieures ont eu comme conséquence une baisse des pensions. Pour cette réforme, la logique est similaire, elle aboutira à une baisse des retraites. Aujourd’hui, il y a beaucoup de pensions qui sont inférieures au SMIC », déplore Pour Pierre Coquan, secrétaire général de la CGT du Rhône, cité par Lyon Mag. « Nous sommes conscients de l’état des caisses », souligne Raphaël Cacioppola secrétaire adjoint de FO dans le Rhône sur le site de Lyon Capitale, « il faut donc taxer le capital et mettre les jeunes au boulot avant de faire travailler les anciens plus longtemps. »
Quant aux revendications précises, certains syndicats sont plus conciliants que d’autres. Lorsque FO scande « la mer se retire, les projets aussi », Joël Charpy de la la CFDT du Rhône tempère : « ce que nous souhaitons, ce sont de véritables négociations ». La CFDT était la seule organisation syndicale à avoir approuvé la précédente réforme, menée en 2003 par le ministre du travail de l’époque François Fillon.