C’est en grande pompe que Michel Havard a lancé son association. Très en verve pour critiquer Gérard Collomb sur sa gestion des affaires sociales et sécuritaires, Michel Havard a fait passer en revue ses dossiers fétiches : l’Hôtel-Dieu, la crise des cantines, la désertification de Grôlée, le scandale de la SACVL. Il est en revanche resté beaucoup plus discret quant aux solutions qu’il compte apporter. Il a insisté sur son projet de métro pour desservir le quartier de la Confluence. A 3 ans de l’échéance électorale, l’association a encore du pain sur la planche pour proposer une autre vision de la ville.
La mise en scène s’est voulue symbolique. Au milieu de la salle, une balance, lestée d’un côté d’une corbeille remplie de galets. Quand Michel Havard demande à chacun des convives de prendre une pierre dans le panier, l’autre bras se baisse pour ramener à la portée du candidat une photo de l’Hôtel de ville. Une façon symbolique de lancer : « tous ensemble, nous pouvons y arriver ». Ceci dans un Embarcadère plein comme un œuf. Les gens étaient serrés comme des sardines. L’évacuation de la salle à la fin du discours a pris vingt bonnes minutes et le buffet, qui avait pourtant l’air des plus appétissants, est ainsi resté hors de portée pour nombre d’eux.
Le logo de l’association, présenté à l’occasion, est également chargé de sens. Des bonshommes de couleur, déposés en rond, doivent représenter la diversité des personnes d’Ensemble pour Lyon. Ils existent en grand et petit pour symboliser les différentes générations. Le cercle n’étant pas fermé, le logo doit aussi montrer l’ouverture au monde du mouvement. Malgré ces efforts de symbolique, le logo a un côté bricolé et peine à attirer l’œil de par sa complexité. Espérons que Michel Havard ne compte pas se présenter avec à un concours d’infographie.