L’année passée a vue la mise en service de deux nouveaux établissements : le centre de détention de Roanne (600 places), qui accueille des personnes définitivement condamnées et la maison d’arrêt de Corbas (690 places) pour les détenus en attente de jugement. S’y ajoute depuis depuis février 2010, le centre pénitentiaire de Bourg-en-Bresse. La direction Rhône-Alpes/Auvergne compte ainsi maintenant 5359 places de détention.
Ces trois prisons ont été construites selon un partenariat public-privé. L’administration pénitentiaire n’est ainsi que locataire des murs qui appartiennent à Eiffage pour les deux premières prisons et Bouygues pour celle de Bourg. Jean-Charles Toulouze, le nouveau directeur régional reconnaît « une certaine lourdeur », dans ses relations avec ces deux géants du BTP. « A chaque fois que nous demandons une modification, il faut évaluer les conséquences qu’elle aura sur le loyer ». Et d’admettre qu’il « faut un certain temps pour bien se comprendre. »
Quant à Corbas, qui soufflera sa première bougie en mai, la première année était jonchée d’embûches : pannes électriques et agressions de surveillants se sont succédées, sans oublier les 3 suicides qui ont déjà eu lieu dans cette nouvelle prison ultramoderne. « Ces difficultés sont derrière nous, il faut aller de l’avant », clame le directeur de l’établissement Georges Boyer. Pour Jean-Charles Toulouze « il faut arrêter de comparer. Quand tout le monde aura fait le deuil de Perrache, alors Corbas connaîtra une nouvelle dynamique. » Pour cela, il compte augmenter les effectifs (actuellement entre 240 et 260 agents). 15 nouveaux postes avaient déjà été créé en 2009. « Ce n’est pas une prison déshumanisée », se défend Jean-Charles Toulouze. Avec 710 à 715 détenus, elle souffre néanmoins déjà d’une légère surpopulation.
La prochaine nouveauté à Lyon sera la prison, aménagée au sein de l’hôpital Vinatier, qui devra accueillir sous peu des détenus souffrant de troubles psychiatriques, une première en France. « Le personnel hospitalier et pénitentiaire est en place, mais nous ignorons la date précise de mise en service », affirme Jean-Charles Toulouze. « Les textes (législatifs, ndlr) ne sont pas encore prêts. » Cet hôpital/prison aura une capacité de 60 places.