Dans une lettre ouverte à François Bayrou, l’élu villeurbannais reproche à l’ancien candidat un « défaut de management » ainsi qu’une « césure » entre la direction parisienne du parti et « les réalités des terres provinciales ». « Le MoDem a cultivé le flou, perdant toute lisibilité », poursuit-il.
Ne perdant pas de temps, Richard Morales se lance d’ores et déjà dans une nouvelle aventure. Car l’espace au centre s’agrandit, à écouter le chef de file centriste villeurbannais, entre « d’un côté une gauche socialiste qui tire très à gauche et de l’autre une droite sarkozyste qui tire très à droite ». Afin d’occuper le « vide sidérale » qui s’ouvre, selon lui, entre ces deux pôles, il souhaite rassembler tous les déçus du MoDem et autres nostalgiques de l’ancienne UDF. Pour cela, il s’appuie sur son association, créée en février 2009, mais sans activité pour l’instant. A l’occasion de sa prochaine assemblée générale début juin, elle sera opportunément rebaptisée Union centriste démocrate. Un groupe de travail commun devra évaluer les synergies possibles avec le Rassemblement centriste du Rhône, lancé par Michel Mercier, et actuellement animé par le maire d’Irigny Jean-Luc da Passano.
Mais la réflexion de Richard Morales se situe désormais au niveau national. C’est là que ce pneumologue souhaite guérir la maladie française « du déficit public ». Pour se faire entendre, il envisage de faire adhérer son association, qui revendique 272 adhérents, à l’Alliance centriste du sénateur Jean Arthuis. C’est également sur le thème de l’économie et de la refonte du capitalisme que la nouvelle Union centriste démocrate entend organiser sa première réunion publique le 16 juin prochain.
Parallèlement, Richard Morales quittera ses locaux de la rue Racine à Villeurbanne pour s’installer à Lyon et annonce d’ores et déjà sa volonté de présenter des candidats « dans tous les cantons renouvelables lors des élections cantonales » en 2011.