La Compagnie Nationale du Rhône, deuxième producteur français d’électricité, qui assure 25 % de la production hydroélectrique dans l’Hexagone, dispose de 19 centrales hydroélectriques installées sur le Rhône. Or, depuis la mi-avril, la production de ses barrages ne tourne plus qu’à 65% en raison de la baisse du niveau d’eau.
3 des 4 centrales nucléaires dépendent également du Rhône pour le refroidissement des réacteurs. Le débit mais aussi la température de l’eau sont alors surveillés en permanence. L’eau du fleuve ne doit en effet pas dépasser 21 °C (entre juin et septembre des dérogations ponctuelles sont accordées jusqu’à 25 °C). Or, l’eau du Rhône est d’ores et déjà à 17 °C. « Il y a de la marge, mais on surveille », a commenté jeudi Jean-François Carenco.
Au Bugey (photo), où 2 des 4 réacteurs sont refroidies par l’eau du Rhône, la puissance de la centrale est « modulée » depuis 3 semaines, tandis que les centrales du Tricastin et de Saint-Alban se disent pas encore impactées. Seule la quatrième centrale rhônalpine, celle de Cruas-Meysse, n’est pas concernée, n’étant pas refroidie par le Rhône mais à l’aide de ses tours aéroréfrigérantes.