« La peine doit nécessairement tenir compte du bénéfice que l’auteur de l’infraction est susceptible de retirer. Et l’attitude de Toni Musulin incite à davantage de sévérité », avait souligné le procureur de la République Marc Désert à l’issue du premier procès. Car si 9,1 millions d’euros du butin ont été retrouvés deux jours après le vol, dans un box dans le 8ème arrondissement de Lyon, Toni Musulin reste muet sur le reste. « La justice fera en sorte que Toni Musulin ne profite pas de l’argent qu’il croit avoir mis à l’abri », avait alors tonné le procureur.
Les avocats du convoyeur Maîtres Banbanaste et Cottet-Bretonnier (photo), qui n’ont cesse de dénoncer « l’acharnement » dont leur client serait victime, ont prévu de convoquer à la barre le propriétaire du box. Il n’avait pas été entendu lors du premier procès. Quant à l’ex-convoyeur, aujourd’hui âgé de 40 ans, il purge depuis dix mois sa peine à l’isolement à la maison d’arrêt de Lyon-Corbas. Lors du procès en première instance, il s’était montré métamorphosé, affublé d’une barbe poivre et sel et d’une bedaine surprenante chez cet homme qui cite l’exercice physique, parmi ses passe-temps préférés en prison.